Les membres du Conseil de sécurité ont, au terme de leur mission en RDC, apprécié les témoignages profonds et douloureux partagés par les représentantes de la société civile à Goma, au Nord-Kivu, province secouée par une grave crise sécuritaire à la suite des attaques de l’armée rwandaise et des rebelles du M23.
La délégation onusienne a exprimé sa solidarité avec les victimes de cette guerre d’agression et a noté leur appel au soutien pour faire face à la situation dans l’Est de la RDC. Un membre du Conseil de sécurité a, par ailleurs, précisé que « le défi de la RDC n’est pas la balkanisation mais l’intervention extérieure et l’exploitation illégale de ses ressources ».
Les représentants de la société civile ont fait remarquer que les femmes congolaises attendaient depuis trop longtemps que la communauté internationale les aide à mettre fin à leurs souffrances, en vain.
Évoquant le cas de l’Ukraine et la réaction rapide de la communauté internationale, y compris l’imposition de sanctions à la Russie, ils ont critiqué le Conseil de sécurité pour son « silence assourdissant » face aux atrocités commises en RDC et ont lancé un appel émouvant aux membres du Conseil pour qu’ils prennent une action urgente, notamment en imposant des mesures similaires contre le Rwanda et tous les autres acteurs impliqués dans le conflit dans l’Est de la RDC afin d’alléger les souffrances des femmes et des enfants.
Notant que les conflits et les crises à travers le monde sont de nature différente, la délégation de l’ONU a affirmé que le viol est le même partout et doit être condamné dans les termes les plus forts.
« Les membres du Conseil ont reconnu qu’ils pouvaient et devaient faire plus pour aider les femmes congolaises, qui subissent le poids de la violence en cours dans l’est de la RDC, et a assuré les représentants de la société civile que leurs témoignages seront pris en compte dans les futures discussions et actions du Conseil », rapporte une note de l’ONU consultée par Afriquactu.
Les émissaires de l’ONU ont souligné que le Conseil de sécurité ne peut cependant soutenir que les efforts des Congolais eux-mêmes et ont encouragé les représentants de la société civile à œuvrer pour trouver des solutions locales en s’engageant activement avec leur gouvernement.
Certains membres du Conseil de sécurité ont souligné la nécessité de tenir pour responsables les auteurs d’atteintes aux droits de l’homme et de crimes et ont exprimé leur plein appui aux efforts déployés à cet égard.