Le Conseil de sécurité a prorogé mercredi le mandat de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) jusqu’au 15 mars 2024. Ce mandat est conçu pour faire avancer la vision stratégique triennale, définie dans la résolution 2567 (2021), visant à prévenir un retour à la guerre civile au Soudan du Sud, à construire une paix durable aux niveaux local et national, à favoriser une gouvernance inclusive et responsable et à appuyer la tenue d’élections libres, régulières et pacifiques, conformément à l’Accord revitalisé.
L’ONU a décidé de maintenir l’effectif global de la MINUSS à un maximum de 17 000 militaires et 2 101 policiers, dont 88 conseillers pour la justice et spécialistes des questions pénitentiaires, et s’est déclarée prête à envisager des ajustements de ces effectifs et des tâches de renforcement des capacités en fonction des conditions de sécurité sur le terrain.
Dans sa résolution, le Conseil de sécurité a exigé de toutes les parties au conflit et des autres acteurs armés qu’ils mettent immédiatement un terme aux combats dans l’ensemble du Soudan du Sud et engagent un dialogue politique.
Par ailleurs, il a rappelé aux autorités sud-soudanaises qu’il leur incombe au premier chef de protéger les civils au Soudan du Sud, et de mettre en œuvre le cessez-le-feu permanent décrété dans l’accord revitalisé et tous les accords de cessez-le-feu et de cessation des hostilités précédents, y compris les engagements pris dans la Déclaration de Rome.
L’ONU a demandé de nouveau au gouvernement sud-soudanais de respecter les obligations énoncées dans l’accord sur le statut des forces qu’il a conclu avec l’Organisation des Nations unies et de cesser immédiatement d’entraver l’accomplissement du mandat de la MINUSS.
« (Le Conseil de sécurité) demande au gouvernement sud-soudanais de prendre des mesures pour dissuader quiconque d’entreprendre une action hostile ou autre susceptible d’entraver la Mission ou les acteurs humanitaires internationaux ou nationaux et pour amener les responsables de tels actes à en répondre, de continuer de prendre toutes les mesures appropriées pour garantir la sûreté et la sécurité et la liberté de circulation des membres du personnel de la MINUSS et pour leur accorder un accès immédiat et sans entrave », peut-on lire dans la résolution adoptée mercredi.
L’ONU a rappelé aussi au gouvernement sud-soudanais que, conformément à l’accord sur le statut des forces, la MINUSS et ses fournisseurs n’ont pas besoin d’autorisation ou de permission préalable pour entreprendre les tâches qui leur sont confiées et doivent jouir de la liberté de circuler sans entrave sur l’ensemble du territoire sud-soudanais.