Le président kenyan, William Ruto qui a échangé vendredi avec le président de l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est (EALA), Joseph Nkakirutimana, a appelé à la révision du traité de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) afin de l’adapter aux réalités du moment.
Le traité signé le 30 novembre 1999 est entré en vigueur le 7 juillet 2000 après sa ratification par les trois États initiaux : le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda.
Saluant les nombreuses réalisations accomplies par la communauté dans le cadre du processus d’intégration, le président Ruto a cependant indiqué que le traité devrait être aligné sur la structure actuelle de l’EAC qui est composée de sept États partenaires.
« Le Traité devrait en effet être amendé pour s’adapter à tous les États partenaires étant donné qu’ils ont tous des cultures différentes, en particulier la langue…La Somalie est susceptible d’adhérer après une évaluation. Il est également possible que l’Éthiopie et le Soudan rejoignent l’EAC », a-t-il dit.
Pour sa part, le président de l’Assemblée législative de l’EAC a laissé entendre que l’utilisation du français et du swahili est l’un des amendements qui devrait avoir la priorité. Il a décrié l’utilisation de l’anglais uniquement comme un obstacle à une communication transparente à l’Assemblée, maintenant qu’elle comptait des membres de la RDC qui est un pays francophone.
Joseph Ntakirutimana a aussi appelé à la pleine mise en œuvre de la loi de 2012 sur l’administration de l’EALA, qui devrait permettre à l’Assemblée de gérer efficacement ses affaires.
« L’absence d’opérationnalisation de cette loi a amené l’EALA à continuer à dépendre de personnel temporaire, dont certains sont au service de l’institution depuis plus de 15 ans », a-t-il fustigé.
La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) est une organisation intergouvernementale régionale de 7 États partenaires : la République du Burundi, la République démocratique du Congo, la République du Kenya, la République du Rwanda, la République du Soudan du Sud, la République de l’Ouganda, et la République-Unie de Tanzanie, dont le siège est à Arusha, en Tanzanie.
L’EAC abrite environ 283,7 millions de citoyens, dont plus de 30 % sont des citadins. Avec une superficie de 4,8 millions de kilomètres carrés et un produit intérieur brut combiné de 305,3 milliards de dollars américains, sa réalisation revêt une grande importance stratégique et géopolitique et des perspectives pour la communauté renouvelée et revigorée.
En tant que l’un des blocs économiques régionaux à la croissance la plus rapide au monde, l’EAC élargit et approfondit la coopération entre les États partenaires dans divers domaines clés pour leur bénéfice mutuel.