Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken et le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, ont échangé mercredi 5 avril, notamment autour du conflit russo-ukrainien.
Les deux personnalités ont, à cette occasion, réitéré l’importance de sauvegarder les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale, à la lumière de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie américaine a remercié le patron de l’ONU pour ses efforts visant à renforcer l’Initiative céréalière de la mer Noire et s’est dit préoccupé par les obstacles persistants de la Russie aux exportations alimentaires de l’Ukraine.
En outre, Blinken a noté la profonde préoccupation des États-Unis concernant les dernières restrictions imposées par les talibans au travail des femmes avec l’ONU. Il a également exprimé son appréciation pour les professionnels dévoués de l’ONU qui travaillent pour aider le peuple afghan.
L’ONU a été informée par les autorités afghanes qu’avec effet immédiat, aucune femme afghane n’est autorisée à travailler pour l’ONU en Afghanistan, et que cette mesure sera activement appliquée. Cette décision prolonge la directive précédemment annoncée le 24 décembre 2022, interdisant aux femmes afghanes de travailler pour des organisations non gouvernementales nationales et internationales.
Plusieurs membres féminins du personnel national des Nations Unies ont déjà fait l’objet de restrictions de mouvement, notamment de harcèlement, d’intimidation et de détention. L’ONU a donc ordonné à tout le personnel national, hommes et femmes, de ne pas se présenter au bureau jusqu’à nouvel ordre.
« L’interdiction est illégale en vertu du droit international et ne peut être acceptée par les Nations Unies. Elle constitue une violation sans précédent des droits des femmes, une violation flagrante des principes humanitaires et une violation des règles internationales sur les privilèges et immunités des Nations Unies, y compris celles accordées à tout le personnel de l’ONU », a condamné l’ONU.
Conformément à l’article 8 de la Charte des Nations unies, il n’est tout simplement pas possible pour l’ONU de se conformer à l’interdiction, prévient-elle.
L’ONU a rappelé qu’au cours des 20 derniers mois, les autorités talibanes ont publié une série de mesures de plus en plus restrictives visant les femmes et les filles qui ont cherché à limiter leur participation à tous les aspects de la vie sociale, économique et politique.