Le secrétaire général de l’ONU a visité mardi 11 avril le camp de personnes déplacées de l’ADC à Baidoa, en Somalie. Antonio Guterres a déploré le manque d’attention de la communauté internationale alors que, dit-il, le peuple somalien souffre de cinq années de sécheresse, de la faim qui menace tant de millions de personnes et du terrorisme de Al-Shabaab.
Pour le patron de l’ONU, il est temps que la communauté internationale mobilise beaucoup plus de soutien, « un soutien aux Somaliens pour garantir la sécurité de leur peuple et lutter contre le terrorisme, un soutien aux Somaliens pour résoudre le drame humanitaire auquel nous pouvons assister dans un camp comme celui-ci et un soutien aux Somaliens dans la création des conditions pour renforcer la résilience de leur population et créer une voie de développement pour le peuple somalien », a-t-il indiqué.
« En ce mois sacré de Ramadan, nous avons besoin de la générosité de la communauté internationale qui est absolument cruciale pour secourir ces personnes que j’ai vues dans ce camp et qui vivent dans des circonstances si dramatiques », a-t-il ajouté.
Guterres a précisé que six millions de personnes ont besoin d’aide. « Nous avons lancé un appel à la communauté internationale », a-t-il dit, regrettant que seuls 15 % de cet appel ont été financés jusqu’à présent.
« La communauté internationale a été distraite par rapport au drame du peuple somalien. Il est temps de se pencher sérieusement sur [les besoins] de ces personnes qui souffrent trop », a-t-il déclaré.
Au cours de son échange avec le président somalien, Antonio Guterres a réitéré son appel aux donateurs et à la communauté internationale à intensifier leur soutien pour financer d’urgence le Plan de réponse humanitaire 2023, pour sauver des vies, pour éviter la famine, mais aussi de pouvoir lancer un nouveau processus de stabilisation et de développement du pays et de renforcer ses capacités à combattre Al-Shabaab avec encore plus d’efficacité que dans un passé récent.