L’opération de recensement des étrangers vivant au Burundi va débuter mardi 26 mars sur l’ensemble du territoire national. L’annonce a été faite mercredi par le ministre de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Martin Niteretse.
Le gouvernement burundais a précisé, dans un communiqué, que cette opération se déroulera aux bureaux de toutes les zones de la mairie de Bujumbura et aux chefs-lieux de toutes les provinces pour tous les étrangers et les réfugiés urbains, sauf pour les réfugiés des camps pour lesquels cette activité se déroulera dans leurs camps respectifs.
Ainsi, tous les étrangers ont été appelés à se présenter à ce recensement munis des documents leur permettant de s’établir au Burundi. Pour les réfugiés, ils doivent se munir de leurs cartes pour réfugiés et de leurs preuves d’enregistrement.
« Le ministère de l’Intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique porte à la connaissance de tous les étrangers résidant au Burundi en général, et aux réfugiés en particulier, qu’il est prévu leur recensement en date du 26 au 28 mars 2024, chaque fois de 7h30 à 15h30 », a annoncé Martin Niteretse.
Crise rwando-burundaise
Ce recensement est lancé dans un contexte de tensions entre Kigali et Gitega. Les frontières terrestres entre les deux pays ont été fermées en janvier par le gouvernement burundais, accusant le Rwanda de soutenir les « terroristes » de RED-Tabara.
Fin février, le Burundi a dénoncé la complicité du Rwanda dans une nouvelle attaque, après celle de décembre, des « terroristes » de Red Tabara menée à Buringa, dans la province de Bubanza.
Dans une correspondance adressée début mars à l’Union africaine, le chef de la diplomatie burundaise, Albert Shingiro, a fait remarquer que le Burundi est un pays réputé depuis belle lurette d’entretenir des bonnes relations de voisinage et en aucun moment de l’histoire, il n’a été accusé d’agression envers un pays quelconque contrairement au Rwanda qui finance et arme des milices pour déstabiliser ses voisins.