Les femmes de la coalition de résistance Lamuka projettent un sit-in le 5 mai 2023 devant l’ambassade de l’Union européenne (UE) à Kinshasa, pour dénoncer la « complicité » de la communauté internationale, « l’Occident en particulier » dans l’agression de la RDC par le Rwanda.
Cette manifestation va se tenir à la veille de la onzième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba prévue à Bujumbura, au Burundi, dans le but de renforcer la coordination et l’harmonisation des processus régionaux pour mettre fin à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Dans une déclaration faite vendredi 28 avril, les femmes de Lamuka ont condamné « le silence complice, voire coupable » de la communauté internationale, « les propos expansionnistes hallucinants » du président rwandais, Paul Kagame ainsi que « les tueries infernales du bourbier de l’Est ».
Ainsi, appellent-elles les femmes de toutes les tendances politiques et sociales à participer au sit-in qui se tiendra devant la représentation de l’UE en RDC car, fustigent-elles, « l’exécutif congolais » fait montre du « laxisme » face au drame de l’Est.
« Nous invitons toutes les femmes congolaises vivant à Kinshasa, de toute tendance confondue, à répondre présent au sit-in convoqué par les femmes de Lamuka, le vendredi 5 mai 2023, devant l’ambassade de l’Union européenne pour le dépôt de notre mémo », ont-elles déclaré.
Soutien aux recommandations formulées par Adolphe Muzito
Il n’est plus question, pour les femmes, de rester en marge de la conception des actions prises pour l’intérêt suprême de la nation, ont-elles affirmé, rappelant que « de par l’histoire, les exemples des femmes ayant eu à faire avancer les choses et résoudre les crises dans leurs nations sont légion ».
Considérant que cette crise sécuritaire n’a fait que trop durer, et qu’elle doit impérativement cesser maintenant, les femmes de la coalition Lamuka, ont réitéré leur soutien ferme aux « idées salvatrices » de l’initiateur de Nouvel Elan, Adolphe Muzito, pour la restauration d’une paix durable dans la partie Est du pays.
Elles ont évoqué notamment « les dix recommandations pour gagner la guerre dans l’Est, la construction d’un mur de séparation avec les pays agresseurs de la RDC notamment Rwanda et Ouganda, et la titrisation des terres au profit des communautés locales ».