La délégation de Commission des Relations extérieures du Parlement belge a échangé jeudi 1er juin à Kinshasa avec le président congolais, Félix Tshisekedi, notamment sur la question relative aux élections prévues en décembre 2023.
Conduits par Els Van Hoof, présidente de la Commission, les parlementaires belges ont souhaité que les prochains scrutins soient inclusifs, transparents et crédibles. « La Belgique souhaite également envoyer des observateurs internationaux en prévision des prochaines échéances électorales dans le pays », a rapporté la présidence de la RDC.
Dans une semaine, précise la même source, une délégation de l’Union européenne (UE) séjournera en RDC pour faire le suivi du processus électoral.
Les tensions sont vives entre le pouvoir et l’opposition à quelques mois des élections. L’administration Tshisekedi est accusée de préparer la fraude électorale en complicité de la CENI, dont les membres sont toujours constatés par les opposants et une partie de la société civile.
« De la mise en place controversée du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de la promulgation d’une loi électorale taillée sur mesure, au débat sur la loi de répartition des sièges en passant par l’audit du fichier électoral; la CENI et le pouvoir en place mènent le processus électoral sans la prise en compte des revendications et des avis de toutes les parties prenantes, à l’instar de l’opposition politique et de la société civile », a dénoncé la Dynamique des mouvements citoyens, exigeant la suspension de l’examen du projet de loi portant répartition pour favoriser un consensus entre les parties prenantes.
Pour obtenir un processus électoral crédible, transparent et équitable, l’opposition a projeté une série de manifestations. Après la répression de la marche du 20 mai et du Sit-In organisé devant la CENI, elle prévoit un meeting population le 17 juin.
Les opposants, dont Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sesanga et Augustin Matata, exigent la restructuration de la CENI, la recomposition de la Cour constitutionnelle et l’audit externe du fichier électoral par une structure internationale réputée.