Les opérations de maintien de la paix des Nations unies aident les pays touchés par les conflits à créer les conditions du retour à la paix. Pour la période allant du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, le patron de l’ONU, Antonio Guterres a demandé une enveloppe de 6,8 milliards $.
A l’ouverture de la deuxième reprise de session de la Cinquième Commission, organe chargé de de fournir des orientations politiques et des ressources pour permettre aux missions de la paix de s’acquitter efficacement des mandats établis par le Conseil de sécurité, Guterres a demandé un budget exact de 6 812 762 900 $ pour les 11 opérations, soit près de 360 millions $ de plus que le niveau approuvé pour l’année dernière.
Comme à l’exercice précédent, ce sont les opérations en République centrafricaine, au Mali, en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud qui s’avèrent les plus budgétivores, avec plus d’un milliard de dollars chacune.
Les USA ont noté qu’une partie de l’augmentation est due à l’inflation et à des augmentations de coûts non discrétionnaires et ont pris l’engagement d’examiner attentivement les hypothèses sur lesquelles repose le projet de budget du secrétaire général de l’ONU.
« Nous examinerons également les augmentations discrétionnaires des budgets pour nous assurer qu’elles reflètent fidèlement l’environnement opérationnel sur le terrain », a indiqué l’ambassadeur Chris Lu, représentant des USA pour la gestion et la réforme des Nations unies.
Au nom du Groupe des États d’Afrique, l’ambassadeur Medard Ainomuhisha de l’Ouganda a affirmé que l’ écart budgétaire provient notamment de l’augmentation de 125,8 millions de dollars du personnel militaire et de police, et de l’accroissement des coûts opérationnels de 234,8 millions de dollars.
Alors que 7 des 11 missions de maintien de la paix se trouvent sur le continent africain, le diplomate ougandais a réitéré l’appel de l’Assemblée générale à une plus grande coordination avec les organisations régionales, en particulier en Afrique.
Il a aussi réitéré l’importance d’un financement adéquat des mandats autorisés par le Conseil de sécurité, en mettant l’accent sur une approche « mission par mission » pour l’examen des besoins budgétaires.
La Cinquième Commission, qui tient la majeure partie de sa session à huis clos, a prévu une autre séance publique, jeudi 4 mai à partir de 10 heures, pour discuter de l’amélioration de la situation financière de l’ONU.