La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a encouragé la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à assurer un audit externe crédible et indépendant du fichier électoral, alors que l’opposition et quelques organisations de la société civile rejettent l’équipe recrutée par Denis Kadima.
La centrale électorale est accusée de préparer la fraude électorale en faveur du régime Tshisekedi, en entretenant l’opacité dans la conduite du processus électoral. Dans cette situation de méfiance, la Monusco a assuré qu’elle poursuit ses bons offices en faveur de la tenue d’élections transparentes, crédibles, inclusives et apaisées dans les délais constitutionnels.
Devant la presse, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita a encouragé la CENI à « tout mettre en œuvre pour créer la confiance avec les parties prenantes du processus électoral, à entretenir le dialogue et à prendre en considération les observations et les recommandations constructives des Missions d’observation, et enfin d’assurer un audit externe crédible et indépendant du fichier électoral ».
« Des élections de qualité participent à la stabilité politique et institutionnelle du pays, et permettront donc à la RDC de s’atteler à consolider son développement socio-économique. De telles retombées permettront de bâtir une paix durable et de favoriser le retrait responsable et définitif de la Mission », a-t-elle souligné.
Par ailleurs, Bintou Keita a précisé qu’à la demande de la CENI, déjà, plus de 150 tonnes de matériel pour l’enregistrement des électeurs ont été transportées par la Monusco dans les trois provinces où la Mission est encore présente : le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri.
Dans le contexte de la campagne électorale, la Mission onusienne a appelé les représentants de la classe politique à la retenue, et réitéré ses appels à préserver la cohésion nationale.
« La Monusco encourage à combattre le tribalisme et les discours de haine sous toutes leurs formes et d’où qu’ils viennent, notamment en engageant ou en favorisant des poursuites contre les auteurs de tels abus en RDC et dans les pays où la RDC dispose d’une réorientation diplomatique », a martelé Bintou Keita.