L’Union européenne (UE) a, dans une déclaration faite lundi 22 mai, déploré les poursuites pénales engagées par les autorités russes contre le procureur et trois juges de la Cour pénale internationale (CPI).
Karim Khan a été placé sur la liste des personnes recherchées en Russie. La nature de l’infraction pour laquelle il est poursuivi n’est pas encore révélée. Mais, la décision des autorités russes interviennent deux mois après que la CPI a émis un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine « déportation illégale de milliers d’enfants ukrainiens ».
Pour l’UE, tous les actes russes contre le mandat de la CPI et les tentatives d’intimidation des personnes impliquées dans son enquête sur les crimes internationaux commis en Ukraine « sont politiquement motivés, sans fondement, injustifiés et inacceptables ».
« Ils sont une nouvelle expression du mépris du Kremlin pour les règles internationales et le droit international », a dénoncé le haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles.
Face à l’action russe, l’UE a réaffirmé son plein soutien à la CPI, en tant qu’institution judiciaire indépendante et impartiale chargée par plus de 120 États de toutes les régions du monde, d’assurer la responsabilité des crimes les plus graves.
« Nous sommes fermement aux côtés de la Cour et restons déterminés à défendre son personnel contre toute ingérence extérieure visant à entraver le cours de la justice et à saper le système international de justice pénale », a souligné le chef de la diplomatie européenne.
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, l’Union européenne se mobilise pour faire échec à l’action du Kremlin. Dans sa déclaration, l’UE appelle tous les États à défendre les principes et valeurs inscrits dans le Statut de Rome et à rester unis contre l’impunité.