Le monde est fatigué de la guerre, affirme Washington soutenant que le peuple ukrainien, qui a tant souffert, aspire à retrouver une vie normale.
La représentante permanente des USA à l’ONU a laissé entendre vendredi, devant le Conseil de sécurité, que le moment est venu pour tous les pays de s’unir et d’exiger que la Russie mette fin à cette guerre insensée.
« Nous devons nous unir pour défendre la Charte des Nations unies et ses principes les plus fondamentaux. Nous devons nous unir pour parvenir à une paix juste et sûre, conformément à la Charte », a déclaré l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield.
Les USA assurent qu’ils continuent à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour contenir les effets d’entraînement des actions de la Russie, aider ceux qui souffrent à la fois en Ukraine et à l’extérieur de ses frontières, et tenir pour responsables tous ceux qui violent le droit international et soutiennent cette « guerre illégale et immorale ».
« Aujourd’hui, nous ressentons tous les effets directs et indirects de cette guerre insensée. Par exemple, la guerre de la Russie en Ukraine a considérablement exacerbé la crise alimentaire mondiale. Le Programme alimentaire mondial estime que plus de 345 millions de personnes souffrent ou risquent de souffrir d’insécurité alimentaire aiguë. Cela signifie qu’ils sont en danger imminent de mort. Trois cent quarante-cinq millions de personnes, c’est plus du double qu’en 2019. Les attaques de la Russie et le blocage continu de certains ports ukrainiens ont réduit les exportations alimentaires de l’Ukraine d’environ 30 %. Et nous remercions la Turquie et le secrétaire général des Nations unies d’avoir aidé à négocier l’Initiative céréalière de la mer Noire, qui a été essentielle pour nourrir les affamés du monde », a déclaré la diplomate américaine.
Il n’y a pas de fin en vue aux combats ou aux souffrances, s’est alarmée la secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, qui a déclaré que pendant toute la période des fêtes, les forces russes ont poursuivi leurs frappes sur les principales villes ukrainiennes, malgré l’annonce d’une éventuelle cessation des hostilités à l’occasion du Noël orthodoxe.
S’appuyant sur les chiffres du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Rosemary DiCarlo a indiqué que l’invasion russe aurait fait 18 096 victimes civiles depuis le 24 février 2022, soit 6 952 personnes tuées et 11 144 blessées.
Les chiffres réels sont considérablement plus élevés, a-t-elle signalé, ajoutant que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que près d’un quart de la population serait à risque de développer un problème de santé mentale en raison de cette guerre.
Reagan Ndota