L’hégémonisme et l’unilatéralité de l’Occident continuent d’avoir un impact sur le Sud et l’Est du monde, dénonce le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui encourage plutôt les pays africains à renforcer leur volonté de défendre leurs intérêts nationaux souverains et de jouer un rôle égal dans les processus mondiaux.
Le ministre des Affaires étrangères de la Russie, qui s’exprimait jeudi à la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS en Afrique du Sud, a condamné l’action de l’Occident qui « utilise les sanctions et le chantage financier pour contraindre les nations souveraines à choisir des modèles économiques et des partenaires commerciaux spécifiques, limitant ainsi leur potentiel ».
« Les tentatives de donner une orientation idéologique aux discussions internationales et aux institutions multilatérales se poursuivent sans relâche. En conséquence, les questions qui revêtent un caractère d’urgence particulière pour la communauté internationale, telles que surmonter la crise économique mondiale, assurer une croissance économique durable, coordonner la réforme des systèmes monétaire, financier et commercial internationaux en tenant compte des intérêts du monde majorité, ne sont pas abordés », a-t-il fustigé.
Selon Lavrov, ces approches et pratiques néocoloniales imprégnées du désir de vivre aux dépens des autres ont l’impact le plus négatif sur la communication entre les pays et sont intenables dans le monde d’aujourd’hui.
Ainsi, note-t-il, le système unipolaire qui créait des privilèges pour un petit groupe de pays en imposant à tous les autres des règles et des normes non spécifiées qui découlent de leurs intérêts égoïstes et ignorent les principes fondamentaux du droit international « est en passe de devenir une chose du passé ».
L’Occident faisant ce qu’il fait, dit-il, les BRICS et tous les pays de la majorité mondiale ne doivent ménager aucun effort alors qu’ils continuent à chercher des réponses universelles communes aux défis de notre temps.
« Ces défis comprennent les tentatives de saper les fondements de la sécurité collective, égale et indivisible, les conflits régionaux, le terrorisme international et la criminalité transnationale, y compris l’utilisation criminelle des dernières technologies », a-t-il expliqué.
Face à l’hégémonisme occidental, Sergueï Lavrov a souligné que les BRICS sont une nouvelle organisation fondée sur les principes d’égalité, de respect mutuel, de consensus, de non-ingérence et de stricte adhésion à la Charte des Nations unies, à tous ses principes dans leurs interdépendances.