Ensemble pour la République, parti de Moïse Katumbi, alerte sur une tentative d’enlèvement de deux de ses députés dans la soirée de lundi 5 mai. Il s’agit de Daniel Nsafu qui revenait de son audition de la Commission spéciale mise en place par l’Assemblée nationale et de Germain Mutombo qui ramenait ses enfants de l’école.
Selon le député Gratien Iracan, cadre du parti du candidat déclaré à présidentielle, Daniel Nsafu a réussi à s’échapper bien que 4 de ses électeurs ont été emmenés à un endroit inconnu. « Il a été pourchassé par 3 motos et 3 véhicules avec des éléments non autrement identifiés détenant des armes à feu », a-t-il dénoncé.
Au sujet de Germain Mutombo, explique Iracan, « des éléments armés avec tenues identifiées se sont présentés à son domicile, justifiant leur présence par la sécurisation du quartier avant le passage du chef de l’Etat dans le coin selon leur affirmation ».
Face à cette situation, Ensemble pour la République, qui déplore une détérioration du climat sécuritaire et politique envers l’opposition, a appelé les autorités compétentes à prendre des dispositions utiles « pour sécuriser et apaiser la tension qui devient de plus en plus forte pendant cette période pré-électorale ».
Cette alerte est lancée au moment un autre cadre du parti de Katumbi est détenu par les services des renseignements militaires. Accusé d’avoir comploté avec le Rwanda et le M23 pour renverser le pouvoir en RDC, Salomon Idi Kalonda Della, conseiller spécial et politique du leader d’Ensemble pour la République, a été arrêté le 30 mai à Kinshasa alors qu’il devrait se rendre à Lubumbashi.
Dans une déclaration faite mardi, le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Georges Kapiamba, a appelé vivement le chef des renseignements militaires (ex-Demiap) à transférer Salomon Idi Kalonda auprès de l’autorité judiciaire compétente pour lui permettre d’organiser valablement sa défense par rapport aux faits lui imputés.