Très engagée dans le combat visant à libérer l’Afrique du néo-colonialisme, la Dynamique unitaire panafricaine (DUP) a admonesté le régime Tshisekedi qui, fulmine-t-elle, « s’apprête à organiser des élections, avec l’intention manifeste de les gagner par la fraude ».
Réunies en Assemblée générale samedi 10 juin à Paris, en France, les organisations membres de la DUP, dont Nouvel Elan de l’ancien Premier ministre congolais, Adolphe Muzito (représenté par Albert Mukulubundu et Dominique Tshisuaka), ont examiné la « crise grave et permanente » qui sévit en RDC.
Dans sa motion de soutien au peuple congolais, cette organisation qui fédère la diaspora africaine en France, a constaté avec regret que « l’oligarchie au pouvoir, issue de la fraude électorale notoire de 2018, n’a jamais été capable d’assurer la protection des populations et du territoire national de la RDC ».
Selon la DUP, faisant fi du sort des Congolais victimes de la guerre dans la partie orientale du pays, l’administration Tshisekedi « s’apprête à organiser des élections, avec l’intention manifeste de les gagner par la fraude ».
Félix Tshisekedi et son administration sont accusés d’avoir une « mainmise » sur deux institutions chargées d’assurer la transparence du processus électoral (CENI et Cour constitutionnelle). Une situation qui ne favorise pas l’organisation des élections transparentes, crédibles, inclusives et apaisées.
« Malgré de nombreuses contestations, elle est passée en force et a placé ses hommes de main à la tête de la Centrale électorale et à la Cour Constitutionnelle. Elle espère ainsi s’abriter derrière une nouvelle immunité d’élu à la faveur d’une parodie d’élection », a dénoncé la DUP.
Les élections générales sont programmées en décembre 2023. Alors que l’opposition et la société civile exigent la requalification du processus électoral, le pouvoir en place n’entend pas reculer. A l’Assemblée nationale, sans l’opposition, les députés de la majorité ont voté la loi portant répartition des sièges par circonscription électorale élaborée sur base d’un « fichier électoral corrompu ». Les revendications des opposants n’ont pas été prises en compte.
La Dynamique unitaire panafricaine a condamné la répression brutale des manifestations organisées par l’opposition et de nombreux acteurs de la société civile, pour exiger une réforme consensuelle de l’administration électorale, et dénoncer la dégradation des conditions de vie, la corruption et la guerre d’agression.
Ainsi, a-t-elle demandé aux élus progressistes, aux démocrates et aux citoyens français, d’interpeller leur gouvernement sur sa politique africaine, en vue d’obtenir une simple application en RDC, des règles de l’Etat de Droit par les dirigeants en place « et permettre ainsi au peuple congolais de se choisir, dans la transparence et l’apaisement ses dirigeants, lors des élections de décembre 2023 ».
La diaspora africaine défend la souveraineté de la RDC
L’invasion de la RDC, dénonce la DUP, est une agression des puissances impérialistes dont les besoins en minerais stratégiques convergent avec les visées expansionnistes des pays voisins, dont le Rwanda est la tête de pont.
Dans la foulée, la diaspora africaine a fulminé contre « l’infâme silence » des médias occidentaux devant « ce conflit, le plus meurtrier, depuis la deuxième guerre mondiale, avec plus 10 millions de morts et 5 millions de déplacés. Accompagné d’insoutenables atrocités : massacres, viols, mutilations, pillages et déplacements massifs de populations ».
Les organisations membres de la DUP « condamnent : Ces pogroms comme des crimes de guerre, crimes de génocide et crimes contre l’humanité. S’inclinent : Avec émotion devant la mémoire des millions de martyrs assassinés par cette guerre impérialiste de rapine. Soutiennent : La revendication du peuple congolais de poursuivre devant les tribunaux réellement impartiaux les auteurs de ces crimes imprescriptibles ».
La DUP solidaire aux Congolais
La diaspora africaine a apporté son soutien et a solidarité aux Congolais, avec une pensée particulière aux populations en lutte dans les zones en guerre.
Face à cette crise persistante, elle s’est engagée à relayer les luttes du peuple congolais et en particulier celles des démocrates et des progressistes sur le terrain, « contre une bourgeoisie parasitaire préoccupée par la déprédation du patrimoine national ».
La DUP a aussi levé l’option de sensibiliser et mobiliser la diaspora africaine ainsi que les progressistes, les démocrates et les internationalistes français pour obliger l’impérialisme françafricain et ses multinationales (comme disait le Pape François) d’ôter leurs mains de la terre congolaise d’Afrique.