Le secrétaire général de l’ONU a, dit-il, au nom de tous ceux qui ont souffert et continuent de souffrir, et de toutes les victimes et survivants, appelé à redoubler d’efforts « pour bâtir un avenir sans terrorisme », un fléau qui a « sombri bien trop de vies, dans trop de communautés, depuis bien trop longtemps ».
Dans son allocution à la troisième Conférence de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme, Antonio Guterres a demandé à tous les États membres d’honorer leurs engagements de financement de la lutte contre le terrorisme et de veiller à ce que l’ONU dispose des ressources nécessaires pour relever ce défi commun.
« Je reste reconnaissant aux États membres pour leurs contributions au travail des Nations unies. Mais nous sommes confrontés à une pénurie de fonds de plus en plus grave, les contributions statuaires n’étant pas acquittées. Ce déficit sera lourd de conséquences, tant pour nos efforts de maintien de la paix que pour le bureau de lutte contre le terrorisme », a-t-il dit.
En dépit des progrès enregistrés au fil des ans, Guterres a noté cependant que le terrorisme et l’extrémisme violent continuent de s’enraciner et de se développer. « Des groupes affiliés à Al-Qaida et Daech en Afrique gagnent rapidement du terrain dans des régions comme le Sahel et se dirigent vers le sud en direction du golfe de Guinée. Dans un certain nombre de pays, les mouvements néonazis et suprémacistes blancs deviennent vite les principales menaces pour la sécurité intérieure. Et l’héritage brutal de Daech en Irak et en Syrie continue d’enténébrer des dizaines de milliers de vies », a-t-il dénoncé.
Parmi les pistes de solution, le patron de l’ONU a proposé de se concentrer sur la prévention qui, selon lui, est l’approche la plus efficace pour juguler cette menace.
« Nous proposerons un Nouvel Agenda pour la paix, dont la clé de voûte sera justement la prévention. Le travail de prévention ne se résume pas à déjouer des attentats ou des complots. Il consiste aussi en des causes profondes pouvant conduire au terrorisme, notamment la pauvreté, la discrimination, la désillusion, les carences en matière d’infrastructures et d’institutions et les violations flagrantes des droits humains. Prévention rime aussi avec inclusion », a-t-il indiqué.
Antonio Guterres a appelé aussi à veiller à ce que les stratégies et les mesures de lutte contre le terrorisme englobent toutes les communautés, tous les groupes et toutes les voix, en particulier les minorités, les femmes et les jeunes, et qu’elles n’empêchent pas la société civile de mener à bien son travail essentiel.