L’opposant Augustin Matata Ponyo accuse le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo de comploter contre lui, dans l’objectif de l’éliminer politiquement alors que, dit-il, « je n’ai rien fait de mal contre lui, ni contre le régime ».
24 heures après que le speaker de la Chambre haute du Parlement a affirmé que le sénateur Matata n’avait pas encore recouvert ses immunités dans le cadre du procès Bukanga Lonzo et qu’il est, par conséquent, à la disposition de la justice, ce dernier est passé à la vitesse supérieure. Il a déposé une plainte au Parquet général près la Cour de cassation contre Bahati Lukwebo qu’il accuse d’attenter à ses droits et libertés garantis pourtant par la Constitution.
Dans sa plainte, Augustin Matata a fait remarquer que le président du Sénat « organise des réunions dans lesquelles il monte des complots contre moi avec pour objectif de me faire arrêter, détenir et languir pour longtemps en prison, afin de concrétiser son plan consistant à m’éliminer politiquement, alors que je n’ai commis aucune infraction et je n’ai rien fait de mal contre lui, ni contre le régime et encore moins contre l’ordre public ».
Selon lui, ce comportement est un acte arbitraire et attentatoire aux libertés et aux droits qui lui sont garantis par la Constitution et les lois de la République, et bien plus, souligne-t-il, « tombe sous le coup de l’article 180 du Code Pénal Congolais Livre II ».
Le procureur général près la Cour constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo, a saisi de nouveau, mardi 20 juin, le bureau du Sénat pour solliciter l’autorisation d’instruction judiciaire à charge du sénateur Augustin Matata accusé « d’infractions de faux et usage de faux, et de détournement des deniers publics ».
Dans sa réponse, bureau du Sénat a estimé qu’il n’est pas nécessaire d’autoriser, pour la deuxième fois, les poursuites à l’endroit de l’ancien Premier ministre car, étant déjà à la disposition de la justice.