La Russie tient à l’adhésion de l’Union européenne (UA) au G20, forum intergouvernemental composé de dix-neuf des pays aux économies les plus développées et de l’Union européenne (UE).
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui dirigeait vendredi à Moscou, la réunion du Conseil commercial dans la perspective du deuxième sommet Russie-Afrique prévu fin juillet à Saint-Pétersbourg, a indiqué qu’avec le soutien de la Russie, l’adhésion de l’Union africaine au G20 sera bientôt réglée.
Selon lui, cela permettra au continent africain de participer pleinement à l’élaboration de l’agenda international et aux mécanismes de gouvernance mondiale.
« Dans un avenir proche, avec notre aide active, l’intégration de l’Union africaine dans le Groupe des Vingt sera achevée », a-t-il déclaré.

Reconnaissant que l’indépendance économique et financière demeure un facteur clé du développement socioéconomique et de la sécurité alimentaire de l’Afrique, Sergueï Lavrov a laissé entendre que la Russie a une approche de principe à cet égard, prônant la nécessité de réformer l’architecture financière mondiale et d’y accroître le rôle des nouveaux centres de croissance économique.
« Nous sommes favorables à une redistribution des ressources financières mondiales en leur faveur et accordons une attention particulière aux besoins des États africains », a-t-il, soulignant qu’en termes de coopération pratique, l’Afrique est l’un des marchés d’exportation à la croissance la plus rapide pour les fabricants russes.
« c’est l’une des destinations prometteuses pour les investissements russes. Les pays africains sont intéressés à travailler avec nous pour atteindre les objectifs énoncés dans la stratégie de l’Union africaine, l’Agenda 2063 », a-t-il expliqué.
Une partie importante des événements prévus fin juillet dans le cadre du deuxième Sommet Russie-Afrique concernera ces enjeux, a assuré le chef de la diplomatie russe, qui espère que le sommet donnera une impulsion puissante au développement global des relations russo-africaines.
La Russie a reconnu que le rôle de l’Afrique en tant que l’un des piliers les plus importants du système multipolaire émergent continue de croître. Selon Lavrov, au cours de la dernière décennie, le PIB nominal de l’Afrique a augmenté de 50 % et la part des sociétés transnationales dans ce PIB ne cesse de diminuer.
« De nombreux pays africains ont fait des progrès significatifs dans le renforcement de leurs économies », s’est-il réjoui, affirmant le projet de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) revêt ici une importance particulière.