La majorité mondiale refuse de vivre selon les règles occidentales et défend les normes internationales universelles avec la Charte des Nations unies comme principale source de référence, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov qui confirme la fin de la domination de l’Occident.
La Russie accuse l’Occident d’ignorer qu’il n’y a pas d’alternative au principe inscrit dans la Charte de l’ONU selon lequel l’égalité souveraine des États est au cœur des Nations unies et revêt une importance capitale.
Selon Lavrov, dans toutes ses actions, l’Occident n’a jamais traité ce principe de la Charte des Nations unies comme quelque chose de réel. Il a chargé particulièrement les USA qui, selon lui, tentent d’empêcher la transition démocratique dans les relations internationales.
Dans ce contexte, dénonce-t-il, Washington et ses alliés sont devenus de plus en plus ouverts et sans scrupules dans leurs tentatives d’exploiter les secrétariats des organisations internationales pour faire passer des résolutions créant des mécanismes à voie unique largement soumis à l’agenda occidental tout en contournant les procédures établies.
« Ce faisant, ils acquièrent ou prétendent acquérir le droit de tenir pour responsable toute personne que les USA et leurs alliés considèrent comme indésirable, même si ces résolutions sont adoptées sans consensus et ne leur confèrent aucun mandat. Cette tendance est devenue particulièrement apparente dans les affaires humanitaires, l’Occident cherchant à dresser l’opinion publique contre ceux qui désobéissent », a condamné le ministre russe des Affaires étrangères.
Face à cette situation, Sergueï Lavrov a affirmé qu’assurer le respect strict et intégral de la Charte des Nations unies par les États, ainsi que par les secrétariats des organisations internationales, revêt un caractère d’urgence particulière.
Conformément à l’article 100 de la Charte de l’ONU, il a appelé le secrétariat de l’ONU à agir avec impartialité et de ne recevoir d’instructions d’aucun gouvernement. « Nous avons connaissance de plusieurs cas où cette exigence a été violée de manière flagrante. Le défi consiste pour tous les États non seulement à réitérer leur engagement envers les principes de la Charte des Nations unies, mais aussi à les mettre en pratique », a-t-il dit.
« Leur domination touche à sa fin »
La Russie a insisté sur l’urgence de mettre les principaux organes de l’ONU en phase avec les réalités contemporaines. Il a fait référence à la réforme du Conseil de sécurité, où, dénonce-t-il, l’Occident est surreprésenté de manière disproportionnée.
« Sur 15 membres, le milliard doré compte six sièges, ce qui est injuste », a-t-il tonné, annonçant qu’ils feront pression pour élargir le plus tôt possible la composition du Conseil de sécurité de l’ONU afin d’inclure les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
Toute tentative d’ajouter des candidats occidentaux à cette liste est contre-productive et absolument futile, prévient-il, confirmant que « leur domination touche à sa fin » et « il est temps de passer à l’égalité ».
Les événements actuels reflètent, selon la Russie, la transition fondamentale d’une domination occidentale séculaire vers un monde multipolaire plus démocratique avec une meilleure justice pour tous.