Le candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, Martin Fayulu, qui a conditionné la participation de sa formation aux élections à l’audit fichier électoral par un « organisme externe indépendant réputé », a salué la position de l’Union européenne (UE) demandant à la CENI de répondre aux critiques et préoccupations exprimées par l’opposition et la société civile.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell Fontelles, a, dans une déclaration faite vendredi, invité la CENI et toutes les parties prenantes à travailler ensemble pour rendre les élections pleinement inclusives, libres, transparentes et pacifiques, essentielles pour la consolidation de la démocratie et de la stabilité en RDC.
Dans sa réaction l’opposant Fayulu a salué cette position avant de se demander « pourquoi M. Kadima (président de la CENI) ne veut pas que son fichier électoral soit audité par un organisme externe indépendant réputé ? »
Pour l’opposition et la société civile, sans un audit externe indépendant, il ne peut pas y avoir d’élections crédibles en RDC.
Dans son adresse à la nation le 30 juin dernier, à l’occasion du 63 anniversaire de l’indépendance de la RDC, Martin Fayulu a affirmé que le fichier électoral fiable est une des conditions sine qua non pour les élections transparentes, impartiales et apaisées. « Le peuple congolais n’acceptera aucune élection en RDC avec un fichier non audité par un organisme indépendant réputé », a-t-il prévenu.
L’UE qui s’est engagée à accompagner, avec d’autres partenaires partageant les mêmes idées, la RDC et son peuple sur la voie d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes en décembre 2023, a pris note des critiques et des préoccupations exprimées par les partis politiques d’opposition et les organisations de la société civile, auxquelles, souligne Josep Borrell, « il faut répondre de toute urgence ».
A la CENI, une plénière est annoncée pour examiner les revendications des opposants. Mais le président de la centrale électorale qui est toujours contesté par le regroupement FCC, famille politique de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila, a rassuré que son institution est techniquement prête à organiser les élections le 20 décembre 2023. Denis Kadima a précisé cependant que les difficultés sont d’ordre sécuritaire et financier.