Le président kenyan, William Ruto a appelé ses homologues africains à capitaliser sur l’élan de réforme institutionnelle à l’Union africaine (UA) pour poursuivre le développement complet d’une capacité efficace afin d’assurer la transformation panafricaine.
Il a lancé cet appel dimanche 16 juillet à Nairobi, à l’occasion de la 5ème réunion semestrielle de l’UA. Pour atteindre cet objectif, a-t-il dit, « l’autonomie est essentielle et une architecture institutionnelle adaptée est indispensable ».
« Actuellement, plus de 60% du budget de nos programmes est financé par des partenaires étrangers. Les exigences de notre époque difficile exigent une UA capable de poursuivre de multiples interventions urgentes et critiques en utilisant des ressources mobilisées en interne. Le mouvement panafricain a toujours été une question de souveraineté et d’agence, d’abord et avant tout. La dépendance chronique à l’égard de partenaires bien intentionnés est totalement incompatible avec cette aspiration », a-t-il déclaré.
Pour William Ruto, il faut progresser dans l’exploration, le développement et la mise en œuvre de solutions comme la Décision de Kigali (Décision 605 de l’UA de 2016).
De même, le président kenyan a estimé qu’il est temps de libérer l’Union africaine des contraintes structurelles et organisationnelles, y compris les doubles emplois et autres inefficacités, lui permettant ainsi d’être efficace à plus grande échelle.
« Dans un premier temps, définir plus clairement les rôles et les fonctions des différents organes et instruments est désormais incontournable. Le mandat de coordination, d’administration et de mise en œuvre de la Commission, la fonction législative et de contrôle d’un Parlement panafricain fort, ainsi que le leadership politique, l’appropriation et l’orientation politique générale du Conseil, doivent tous être reflétés plus clairement par une délimitation structurelle rationnelle », a-t-il indiqué.
Il a rappelé que l’Agenda 2063 est le plan directeur pour concrétiser la vision panafricaine d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens, représentant une force dynamique sur la scène internationale.
« Par conséquent, il est plus critique que jamais que nous mobilisions notre conscience collective, notre volonté, notre solidarité et notre unité, pour remplir notre mandat générationnel fondamental d’introduire l’Afrique en tant que nouvelle puissance mondiale, prête et capable d’assurer le leadership vers une nouvelle ère industrielle. Une ère qui inaugurera simultanément une ère de développement inclusif, de prospérité partagée et d’action climatique efficace », a-t-il ajouté.
William Ruto a aussi appelé les Africains à être fiers de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui, explique-t-il, devrait sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté et augmenter les revenus de 7 %, soit 450 milliards de dollars d’ici 2035.