Autour du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, les dirigeants des BRICS se réunissent à Johannesburg, depuis ce mardi 22 août, premier jour du XVe sommet de cette organisation regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Le président russe Vladimir Poutine y participe par visioconférence alors que les autres dirigeants (Lula da Silva, Narendra Modi, Xi Jinping) y assistent en présentiel. Plusieurs dirigeants africains marquent aussi leur présence à ce sommet qui se tient sous le thème : « les BRICS et l’Afrique : partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ».
Les économies des BRICS sont devenues de puissants moteurs de la croissance mondiale, a noté Cyril Ramaphosa vantant par la même occasion l’Afrique qui, dit-il, offre de grandes opportunités en matière de processus d’industrialisation dans une variété de secteurs.
Dans son discours, le président sud-africain a indiqué que le continent est riche en minéraux essentiels qui seront le moteur du succès des entreprises au 21e siècle. Il a cité les ressources en lithium, vanadium, cobalt, platine, palladium, nickel, cuivre, minéraux de terres rares, rhodium et bien d’autres.
« Les pays africains ont clairement indiqué que les investisseurs de choix sont ceux qui transformeront les ressources ici, à proximité de leur source. Nous développons des chaînes de valeur régionales plus solides qui relieront un certain nombre de pays africains, offrant ainsi aux investisseurs diversité, force et résilience », a-t-il dit.
« Les BRICS ont l’opportunité de contribuer et de participer à l’histoire de la croissance de l’Afrique »
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) crée un marché unique qui devrait atteindre 1,7 milliard de personnes et près de 7 000 milliards de dollars de dépenses des consommateurs et des entreprises d’ici 2030, a expliqué Cyril Ramaphosa, précisant par ailleurs que le succès de la Zlecaf nécessitera un investissement massif dans les infrastructures.
« Nous devons mobiliser les financements substantiels nécessaires à la construction des réseaux routiers, portuaires, ferroviaires, énergétiques et de télécommunications qui permettront l’industrialisation et le commerce », a-t-il dit.
Selon lui, la croissance des économies africaines sera principalement tirée par les petites et moyennes entreprises. Cela nécessite, ajoute-t-il, un soutien ciblé et efficace à ces entreprises.
« Il est important qu’un financement spécifique soit destiné aux entreprises appartenant à des femmes afin qu’elles puissent tirer parti des avantages de la zone de libre-échange continentale », a-t-il indiqué.
Aussi, a-t-il martelé, l’Afrique a une population jeune, connectée numériquement et en voie d’urbanisation, qui fournira une main-d’œuvre stable aux entreprises de demain, et l’investissement dans le développement des compétences augmente.
Tous ces facteurs positionnent l’Afrique comme la prochaine frontière de la productivité et de la croissance, estime Cyril Ramaphosa qui fait remarquer que les pays « BRICS ont l’opportunité de contribuer et de participer à l’histoire de la croissance de l’Afrique ».
Le président sud-africain est convaincu que cet objectif peut être atteint grâce à une plus grande coopération dans des domaines tels que les infrastructures, l’agriculture, l’industrie manufacturière, les nouvelles énergies et l’économie numérique.