La Russie est un « danger », a affirmé mercredi à l’ONU le Premier ministre belge, Alexander De Croo, accusant le pays de Vladimir Poutine d’avoir « créé le groupe Wagner pour apporter la mort et la destruction en Afrique ».
En violation de toutes les règles internationales, dénonce De Croo, la Russie « pille » l’Afrique tout en augmentant le prix des céréales pour les plus vulnérables.
« La Russie a créé le groupe Wagner pour apporter la mort et la destruction en Afrique. En fait, ce que Wagner et Poutine font à l’Afrique est exactement la même chose qu’en Ukraine. Empêcher l’Afrique de prospérer. Nier la souveraineté des pays africains. Et finalement, comme en Ukraine, coloniser », a-t-il déclaré, rappelant que la décolonisation et l’émancipation des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud constituent les réalisations les plus importantes de notre ordre d’après-guerre, « un héritage » à protéger de « nouvelles formes d’impérialisme ».
« Chacun de nous a un choix à faire. Quel camp choisir : du côté du colonisateur ou du côté de la victime. Lorsque nous faisons ces choix, le meilleur principe directeur auquel je puisse penser est la Déclaration des droits de l’homme des Nations Unies. Nous célébrons son 75e anniversaire cette année », a-t-il ajouté.
Mettre un terme à la désintégration territoriale et institutionnelle du Sahel
Alexander De Croo est revenu notamment sur la situation dans la région du Sahel « confrontée à une crise sécuritaire majeure ».
« En proie à une tempête parfaite de terrorisme, de pauvreté et de changement climatique. Cette triple menace met à mal les sociétés du Burkina Faso, du Mali et du Niger », a-t-il déploré, appelant à « mettre un terme à la désintégration territoriale et institutionnelle du Sahel ».
Et d’ajouter : « Notre bilan au Sahel doit inciter à l’humilité, mais il ne doit pas conduire à l’indifférence ».
Pour Alexander De Croo, la seule façon d’avancer est de restaurer l’État de droit. Sans cela, prévient-il, l’autonomie gouvernementale ne sera jamais possible.
« Sans l’État de droit, le Sahel sera toujours un terrain de jeu potentiel pour les tyrans étrangers, d’où qu’ils viennent », a-t-il souligné.