La République démocratique du Congo (RDC) devient le 13ème membre du « Compact With Africa (CWA) », une initiative lancée en 2017 sous la présidence allemande du G20 pour renforcer la coopération économique avec l’Afrique. Le pays de Félix Tshisekedi rejoint ainsi le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, la Guinée, le Maroc, le Rwanda, le Sénégal, le Togo et la Tunisie.
L’adhésion de la RDC a été actée au cours du sommet du CWA organisé ce lundi 20 novembre 2023 à Berlin en Allemagne, sous la direction du chancelier allemand Olaf Scholz. Le Premier ministre congolais, Sama Lukonde qui a représenté le président Félix Tshisekedi à ces assises, a affirmé que l’acceptation de la RDC à cette organisation est une occasion qui lui est accordée afin d’une perspective radieuse et promotrice d’un élan de croissance en faveur de sa population.
Le chef du gouvernement congolais a expliqué que la candidature de la République démocratique du Congo au Compact With Africa a été motivée par des objectifs stratégiques devant lui permettre de renforcer les efforts fournis à travers l’attraction des investissements et l’amélioration des cadres macro-économique, commercial et financier.
Selon lui, cette entrée permettra à la RDC d’être, non seulement partenaire, mais également bénéficiaire des appuis financiers attendus dans le cadre des réformes entreprises par le gouvernement.
Par ailleurs, a-t-il souligné, la RDC ne vient pas dans cette organisation comme simple bénéficiaire, car ayant aussi un apport considérable au sein de cette organisation en tant que l’un des pourvoyeurs stratégiques des ressources nécessaires au développement des entreprises de l’espace Compact With Africa.
« De par sa position géostratégique, au cœur de l’Afrique, la République démocratique du Congo dispose d’une économie résiliente et dynamique dont la croissance a été estimée à 8,9% en 2022. Cette économie repose sur une population majoritairement dominée par la jeunesse et dispose des ressources minérales, halieutiques, forestières, hydrauliques dont la plupart sont rares, critiques et essentielles dans la transformation des énergies renouvelables et fossiles, à la préservation de la couche d’ozone. Ainsi pourvue d’énormes potentialités, la République démocratique du Congo se présente sur l’échiquier international en pays pourvoyeur des solutions aux défis mondiaux. Qui plus est, la RDC a initié d’ambitieuses réformes structurelles dans divers secteurs, prouvant qu’elle est résolument engagée dans le processus du renforcement de la gouvernance et de l’amélioration du climat des affaires et ce, à travers des mesures drastiques de normalisation du cadre macro-économique, l’élaboration des politiques sectorielles et transversales. Ce qui a permis à notre pays d’ouvrir une fenêtre étroite de collaboration avec les institutions financières internationales pour catalyser des nouveaux financements afin d’appuyer des réformes macroéconomiques, financières et fiscales. Ces efforts ont été poursuivis, sans relâche, dans le cadre d’un dialogue constructif avec les principaux partenaires clés du secteur privé », a expliqué Sama Lukonde.
Devant les dirigeants africains et du G20, le représentant de Félix Tshisekedi a fait remarquer que la République démocratique du Congo bénéficie d’une multiplicité des secteurs à fort potentiel à même d’influer sur les économies du monde. C’est le cas notamment de l’agriculture avec 75% des terres arables, des forêts dont 47% du bassin du Congo et ses tourbières constituant le plus grand puit de carbone, du long fleuve dont le débit est le plus fort après celui de l’Amazonie avec son potentiel hydroélectrique important, capable de soutenir le développement d’une chaîne de valeur industrielle. Il en veut pour exemple la chaîne de valeur de l’hydrogène, des ressources en hydrocarbures et des minerais critiques, utiles à la transition énergétique, écologique, notamment.
En 2017, l’Allemagne a lancé le G20 Compact with Africa (CWA) lors de sa présidence du G20. L’idée : le G20 travaille en étroite collaboration au sein de la CwA avec des partenaires africains orientés vers la réforme sur un objectif commun : améliorer les conditions économiques dans les pays de la CwA afin que davantage d’investissements étrangers (privés) affluent vers ces pays. Les pays de la CWA sont soutenus dans cette démarche par le Banque mondiale, Fonds monétaire international et Banque africaine de développement.