Dans le cadre de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), le président sud-africain Cyril Ramaphosa a autorisé le déploiement de 2900 membres de la Force de défense nationale sud-africaine pour aider les autorités congolaises à éradiquer les groupes armés dans l’Est du pays.
L’annonce a été faite dans la soirée de lundi 12 février 2024. Selon la présidence sud-africaine, ce déploiement couvre la période du 15 décembre 2023 au 15 décembre 2024 et a été autorisé conformément aux dispositions de l’article 201 (2) (c) de la Constitution.
La même source précise que les dépenses budgétisées qui n’impacteront pas les provisions pour l’entretien régulier et les réparations d’urgence des forces de défense « s’élèvent à un peu plus de 2 milliards de rands ».
« En remplissant l’obligation internationale de l’Afrique du Sud envers la mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) visant à soutenir la République démocratique du Congo (RDC), le président Cyril Ramaphosa a ordonné l’emploi de 2 900 membres de la Force de défense nationale sud-africaine pour aider à lutter contre les activités illégales des groupes armés dans l’Est de la RDC », a annoncé le cabinet de Cyril Ramaphosa, souligant que l’obligation de fournir des troupes à la mission de la SADC en RDC incombe à tous les États membres de l’organisation régionale.
Ces derniers mois, la situation sécuritaire dans la province du Nord-Kivu s’est considérablement détériorée, entraînant une intensification des tensions régionales. L’escalade du conflit entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) appuyés par l’armée rwandaise a exacerbé la crise humanitaire en RDC. Selon OCHA, les derniers combats ont entraîné le déplacement de 135 000 personnes.
Les rapports indiquent que le M23 a pris le contrôle de plusieurs zones et avance vers Goma, la capitale du Nord-Kivu. Ces derniers jours, des combats ont été signalés près de Sake, une ville située à 27 kilomètres de Goma.