A la suite de la résurgence des rebelles du M23 avec le soutien de l’armée rwandaise, Washington, allié traditionnel de Kigali, est accusé par une partie de la population congolaise de vouloir perpétuer l’instabilité dans l’Est de la RDC pour que les entreprises américaines puissent avoir accès aux ressources minières du pays.
Pour l’ambassade des USA à Kinshasa, il s’agit d’une « désinformation » car, rappelle-t-elle, « les entreprises américaines ne sont pas en mesure d’investir dans l’Est de la RDC précisément à cause de l’instabilité ».
Contrairement aux rumeurs selon lesquelles Washington soutiendrait la déstabilisation de la RDC, l’administration Biden affirme qu’elle « cherche activement à rétablir la stabilité parce qu’elle attirera des investissements responsables comme ceux des entreprises américaines qui apportent des emplois, de bons salaires, de la formation, du développement de compétences et de l’innovation technologique tout en contribuant à la croissance des communautés qui les accueillent ».
Par ailleurs, les USA précisent que le renforcement des liens commerciaux est l’un de leurs nombreux objectifs. Dans le secteur minier, expliquent-ils, le but est de stimuler les investissements du secteur privé américain en RDC afin de développer les ressources d’extraction minière d’une manière qui soit responsable sur le plan fiscal, qui profite aux communautés locales et qui respecte les meilleures pratiques en matière de transparence et de protection de l’environnement.
« Nous soutenons les systèmes et les investissements qui permettront à la RDC d’ajouter de la valeur à ses ressources minières – et pas seulement d’exporter des matières premières – afin que les mineurs et les communautés locales tirent profit de leur travail », a indiqué l’ambassade américaine, souligant que son gouvernement appuie également une série de programmes visant à lutter contre le commerce illégal de minerais en RDC qui menace la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Cette mise au point intervient quelques jours après les manifestations populaires organisées à Kinshasa devant quelques chancelleries occidentales et le siège de la Monusco pour dénoncer la « passivité » de la communauté internationale face l’agression rwandaise contre la RDC.