Victime d’un « traitement dégradant » dimanche 14 avril à l’aéroport international de Ndjili, alors qu’il se rendait à Rome, le cardinal Fridolin Ambongo a obtenu le soutien de l’opposant Martin Fayulu, qui l’encourage à persévérer dans sa mission prophétique.
Irrité par l’humiliation subie par l’archevêque métropolitain de Kinshasa de la part des services officiels aéroportuaires, qui lui ont refusé l’accès au salon VIP, le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) a rappelé que le prélat est « au service du peuple » et par conséquent, a-t-il averti, personne ne peut l’empêcher de dénoncer les maux qui rongent la RDC.
Le traitement dégradant est un traitement ou un châtiment qui « humilie grossièrement l’individu devant autrui ou le pousse à agir contre sa volonté ou sa conscience ».
« Je suis indigné du traitement dégradant réservé à son éminence le cardinal Fridolin Ambongo par les agents des services de l’aéroport international de N’Djili. Personne ne peut empêcher le cardinal de dénoncer les maux qui rongent notre pays. C’est l’une de ses missions prophétiques. De Malula, en passant par Monsengwo et aujourd’hui Ambongo, le Cardinal est au service du peuple de Dieu et non d’un régime, surtout si ce dernier est totalement corrompu. J’encourage le Cardinal Ambongo à persévérer dans sa mission prophétique », a déclaré lundi l’opposant Martin Fayulu.
Le cardinal Fridolin Ambongo, détenteur d’un passeport diplomatique, se rendait à Rome dans le cadre de la mission du C9, Conseil des cardinaux qui assistent le Pape François, dans le projet de réforme de l’Eglise.
Arrivé à l’aéroport international de Ndjili, il s’est vu refuser l’accès au salon des autorités. « Témoins de la scène, beaucoup de compatriotes présents à l’aéroport international de N’djili en étaient très indignés », a rapporté l’archidiocèse de Kinshasa, en demandant « pourquoi lui refuse-t-on aujourd’hui ce statut qui a toujours été reconnu à tous les cardinaux, même sur le plan international ? »
Cet incident s’est produit deux semaines après que le cardinal Ambongo a dénoncé la mauvaise gouvernance de l’administration Tshisekedi.