L’Afrique du Sud a appelé « avec fermeté », ce lundi 10 juin, à un cessez-le-feu global et permanent à Gaza. Pour la cheffe de la diplomatie sud-africaine, Naledi Pandor, qui s’exprimait à la réunion ministérielle des BRICS à Nijni Novgorod, en Russie, la « seule solution réaliste » à ce conflit est la création de deux États basés sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine.
Devant ses homologues des BRICS, Naledi Pandor a assuré que son pays continuera d’agir au sein des institutions de gouvernance mondiale pour protéger les droits, y compris le droit fondamental à la vie, du peuple palestinien, rappelant que les bombardements continus de Gaza ont entraîné une crise humanitaire désastreuse, des pertes de vies humaines et la destruction d’infrastructures essentielles, notamment des installations médicales, des écoles et des universités, et ont rendu Gaza en grande partie inhabitable.
« L’Afrique du Sud appelle donc fermement à un cessez-le-feu global et permanent. La seule solution réaliste est la création de deux États basés sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine. Nous réitérons notre soutien à l’adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU », a-t-elle déclaré, condamnant l’invasion de Rafah qui, dit-elle, perpétue une situation humanitaire déjà désastreuse, alors que l’acheminement sûr et sans entrave de l’aide humanitaire est vital pour la survie de la population palestinienne.
Dans ce contexte, elle a exhorté les BRICS à envisager de jouer un rôle pour assurer la paix et la sécurité en Palestine et en Israël.
« L’Afrique du Sud salue l’ordonnance de la Cour internationale de justice du 24 mai 2024 enjoignant à Israël de suspendre son action militaire à Rafah. Les mesures conservatoires ordonnées jusqu’à présent par la Cour constituent une victoire décisive pour l’État de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien. Les mesures provisoires affirment également l’importance des institutions de gouvernance mondiale, y compris les organes des Nations Unies. Il reste vital que tous les États membres respectent et mettent en œuvre les décisions de la Cour », a-t-elle indiqué, souligant qu’il ne peut y avoir de paix réelle et durable dans la région en l’absence de justice pour la Palestine et d’une résolution juste et équitable de la question palestinienne, dans l’intérêt des Palestiniens et des Israéliens.
La cheffe de la diplomatie sud-africaine a martelé que l’escalade en cours menace non seulement la stabilité régionale, mais risque d’aggraver encore davantage une situation déjà tendue et extrêmement instable sur le terrain.