La huitième conférence annuelle Union africaine-Nations unies, tenue le 21 octobre 2024 à Addis-Abeba, en Ethiopie, a appelé à s’attaquer aux causes profondes du conflit rwando-congolais pour parvenir à une paix durable dans la région des Grands Lacs, particulièrement dans l’est de la RDC où les combats se poursuivent entre les FARDC et la coalition M23-RDF.
La solution à ce conflit, qui dure depuis trente ans, sur fond de pillage des ressources minières, passe notamment, selon l’ONU et l’UA, par « la mise en œuvre intégrale de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région », signé signé le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne.

Les deux organisations ont, à cet égard, appelé à une meilleure coordination des initiatives de paix régionales, notamment par le biais du Processus quadripartite facilité par l’Union africaine.
« Dans la région des Grands Lacs, la conférence annuelle a salué le cessez-le-feu du 4 août entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, qui a contribué à une réduction des hostilités dans la province du Nord-Kivu en RDC, tout en exprimant son inquiétude quant à la situation humanitaire au Nord-Kivu et en Ituri, où les activités des groupes armés continuent de toucher les civils et d’entraver les activités des travailleurs humanitaires », rapporte le communiqué final de la rencontre dirigée par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, et le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Par la même occasion, l’ONU et l’UA ont félicité le président angolais João Lourenço, médiateur de l’Union africaine, pour ses efforts « inébranlables » dans le cadre du processus de Luanda, ainsi que pour les efforts déployés sous les auspices de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), notamment le déploiement de la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC), visant à rétablir la paix et la sécurité dans l’est du territoire congolais.
Au cours de la huitième conférence annuelle, Moussa Faki et António Guterres ont examiné les progrès réalisés dans la mise en œuvre du « Cadre conjoint ONU-UA pour un partenariat renforcé en matière de paix et de sécurité », du « Cadre UA-ONU pour la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et de l’Agenda 2030 pour le développement durable » et du « Cadre conjoint UA-ONU sur les droits de l’homme ». Sur la même lancée, ils ont salué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de trois cadres conjoints.