Le roi des Belges Philippe et la reine Mathilde ont échangé, ce dimanche 12 juin, à l’hôpital de Panzi à Bukavu au Sud-Kivu, avec Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, défenseur des droits humains et médecin spécialisé dans l’accompagnement et le traitement des femmes victimes de violences sexuelles, notamment dans la cadre des conflits armés.
Ils ont évoqué l’importance d’effectuer des recherches approfondies sur l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre. Mukwege est convaincu que la Belgique peut jouer un rôle déterminant dans l’éradication de ce fléau.
« La visite du couple royal Belge à l’hôpital de Panzi envoie un message fort d’empathie et de solidarité avec les femmes et les communautés affectées par la barbarie humaine. Nous comptons sur la voix de la Belgique pour briser la spirale de la violence et de l’impunité en RDC », a-t-il dit.
Depuis plus de 20 ans, Denis Mukwege et le personnel de l’hôpital de Panzi soignent des survivantes de viols, violences sexuelles et autres pathologies gynécologiques graves. Près de 1.500 femmes y sont traitées chaque année et y bénéficient d’un accompagnement psycho-social et juridique. Le couple royal a rencontré les patientes.
Mukwege a toujours plaidé pour la fin de l’impunité et l’instauration de la justice transitionnelle en faveur des victimes des violences sexuelles en RDC.
«Lorsque je parle avec les victimes, lorsqu’elles demandent justice, c’est pour que leurs droits soient reconnus. Lorsque quelqu’un a subi des violences, ses biens ont été arrachés, demander justice c’est en fait pour que l’Etat puisse restaurer ce qui a été détruits. Je pense que ça c’est tout à fait l’opposé de la vengeance»« , avait-il expliqué en mars au cours d’une conférence axée sous le thème : « Le viol comme arme de guerre ».
La Rédaction