Les terroristes du M23 opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo disposent d’un arsenal de combat supérieur à ceux de la Mission onusienne et de l’armée congolaise, s’est inquiété le représentant permanent de la RDC à l’ONU.
Georges Nzongola Ntalaja a, dans son intervention au cours de la réunion du Conseil de sécurité, fait remarquer qu’aujourd’hui, le M23 est « en mesure d’abattre des hélicoptères militaires, de terroriser la province du Nord-Kivu et de commettre d’autres crimes dans l’Est du pays ».
« Pourquoi la communauté internationale et les Nations unies ne veulent pas associer ce groupe avec l’État du Rwanda? », a demandé Nzongola Ntalaja avant d’affirmer, documents à l’appui, que « le M23 est une milice de l’armée rwandaise ». Ainsi, a-t-il rappelé qu’en tant que pays membre à part entière de l’ONU, la RDC avait le droit de voir ses frontières et sa souveraineté respectées.
Le diplomate congolais a, dans la foulée, demandé au Conseil de sécurité de condamner fermement « l’agression criminelle du M23 contre la RDC et tous ses appuis, en commençant par l’État du Rwanda et son président », de sommer le M23 de quitter immédiatement et sans conditions le territoire congolais, d’appuyer le processus de Nairobi ou encore d’exiger de tous les groupes armés, sans exception, de déposer les armes pour rejoindre le P-DDRCS.
Par ailleurs, Nzongola a suggéré au Conseil le retrait total du dispositif de notification préalable exigé par le Comité des sanctions concernant la RDC, cette disposition, de plus de 14 ans, étant, selon lui, devenue « complètement obsolète ». « Les groupes armés qui massacrent la population congolaise ne sont même pas affectés par cette mesure », a-t-il fustigé.
Il a jugé indispensable que la Monusco soit en mesure de s’imposer et de dissuader les groupes armés sur le terrain. La RDC demande donc au Conseil de sécurité d’allouer à la Monusco des moyens suffisants, d’actualiser son armement et d’améliorer la qualité de ses équipements.
La Rédaction