L’ONU a annoncé jeudi qu’au moins 210.000 personnes ont besoin d’aide humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) à la suite des combats entre l’armée congolaise et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
Dans son rapport, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a expliqué qu’il s’agit de 170.000 personnes déplacées et plus de 10.000 personnes retournées dans les territoires de Rutshuru, mais aussi à Nyiragongo (14.420 personnes déplacées et 20.785 retournées).
« A la suite de ces importants mouvements de population résultant de ces combats dans l’Est de la RDC, plus de 60% des personnes déplacées vivent dans des familles d’accueil tandis que près de 40% logent dans des sites et centres collectifs (église, école, stade, autres lieux collectifs) », a-t-il indiqué.
Selon l’ONU, depuis début août, au moins 20.000 nouvelles personnes déplacées sont arrivées à Rubare et Rutshuru Centre, après avoir fui des nouveaux affrontements entre l’armée congolaise et le M23 dans plusieurs villages du territoire de Rutshuru.
« Ces personnes déplacées se sont installées dans des centres collectifs et au sein des familles d’accueil », a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport de situation consacré à la crise humanitaire dans l’Est de la RDC.
Face aux besoins énormes notés sur le terrain, la Coordinatrice humanitaire adjointe de l’ONU, Suzanna Tkalec, a conduit une mission inter organisation (agences des Nations unies, ONG nationales et internationales ainsi que la Croix Rouge locale) du 17 au 19 août à Rutshuru centre et dans certaines localités le long de la route Goma–Rutshuru.
Cette mission avait pour objectif d’évaluer les contraintes d’accès. Il s’agit aussi de s’enquérir de la situation des personnes déplacées, a indiqué l’ONU précisant que, sur le terrain, les humanitaires continuent d’apporter une aide aux populations déplacées, mais d’énormes besoins demeurent.
Reagan Ndota