Envol, parti de l’opposition, rejette toute initiative visant à reporter les élections prévues constitutionnellement en 2023. Cette position a été réaffirmée, ce vendredi 23 septembre 2022, par le président de cette formation politique, Delly Sesanga, au cours de l’entretien qu’il a eu avec la délégation de la Commission d’intégrité et médiation électorale (CIME).
L’élu de Luiza (Kasaï central) est clair : il faut « de bonnes élections dans le respect du délai constitutionnel ».
« Nous avons insisté auprès de nos visiteurs que nous souhaitions avoir des élections dans le délai mais qui soient apaisées, de bonnes élections. Nous attendons de la CENI la publication de ce calendrier électoral », a-t-il dit.
Les prochaines élections doivent être apaisées, insiste Sesanga qui n’entend nullement tolérer l’exclusion des Congolais vivant dans les zones où l’insécurité sévit.
« Il y a tout l’agenda sécuritaire qui pèse comme une hypothèque sur ce processus et sur la vie de nos concitoyens. Parce qu’il est vrai que si nous avons fait des élections de la fois dernière avec des parties du territoire qui n’ont pas pu voter, il serait inacceptable en 2023 que nos compatriotes de l’Est du pays, dans des régions qui sont aujourd’hui en conflits, ne puissent voter. Sans oublier que le contexte sécuritaire aujourd’hui, se double d’une insécurité urbaine dans les zones qui jusque-là avaient été épargnées. Il y a le dossier Kwamouth, il y a le dossier de l’insécurité dans les zones urbaines. Tout ceci ne crée pas un cadre qui soit propice à des élections qui soient apaisées », a souligné le leader de l’Envol.
La délégation de la Commission d’intégrité et médiation électorale qui a été conduite par l’évêque Dodo Kamba se dit satisfaite de ces échanges. « Nous sortons avec une très bonne impression, nous avons tout entendu, de ce que nous voulions. Nous avons même eu le bonus, nous avons entendu beaucoup plus », a déclaré D. Kamba.
Outre la question électorale, Sesanga et la CIME ont évoqué la situation sécuritaire marquée par l’activisme du M23 au Nord-Kivu et le conflit communautaire Teke-Yaka à Kwamouth dans la province du Maï-Ndombe.
Reagan Ndota