Les élections doivent se tenir en 2023 conformément à la Constitution, tonne Ensemble pour la République. Le parti de Moïse Katumbi, probable candidat à la présidentielle, fait remarquer au régime Tshisekedi que le peuple congolais ne transigera plus avec son maintien au pouvoir au-delà de la fin du mandat.
Ensemble qui entend aligner les candidats à tous les niveaux de prochaines élections dépeint un tableau largement sombre du premier quinquennat de Félix Tshisekedi.
« Le tableau général est sombre. Partout, l’autorité de l’Etat est menacé. Plus rien ne rassure les Congolais », estime Olivier Kamitatu, porte-parole de Katumbi, qui laisse entendre que « tout le monde est pressé d’en finir avec la faim, la misère, le chômage, l’injustice et la peur du lendemain ».
Au regard de cette situation, la famille politique de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga juge « impérieux » que les élections se tiennent dans les délais constitutionnels.
« Il est hors de question de prolonger indûment des mandats expirés. Soyons clairs : pas une minute de plus ne doit être accordée à ceux qui sont censés nous représenter au-delà de la limite fixée par notre Constitution! », a prévenu Kamitatu.
Ensemble exige la publication du calendrier électoral
Les Congolais sont de plus en plus impatients de désigner dans des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives, leurs futurs représentants à tous les niveaux, fait remarquer Ensemble pour la République.
Pour éviter un « nouveau chaos électoral », le parti de Moïse Katumbi pense qu’ il est crucial d’être fixé, dans les plus brefs délais, sur le calendrier électoral.
Cependant, Ensemble salue le choix du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Denis Kadima, rejetant « le vote électronique au profit du vote semi-électronique avec bulletin papier comme 2018 ainsi que sur la publication immédiate des résultats dépouillés bureau par bureau de vote ».
A présent, martèle Olivier Kamitatu, « il nous faut tous nous préparer à la grande campagne d’enrôlement des électeurs dont le démarrage est prévu en décembre prochain ».
Il y a quelques semaines, le président de la centrale électorale a rassuré que les élections vont se tenir dans le délai constitutionnel. « Nous allons nous battre avec vous pour avoir des élections au moment où on les attend, donc dans le délai imparti”, a-t-il dit.
Malgré cette posture rassurante, certains observateurs pensent qu’il est très difficile d’organiser les élections en 2023 au regard des contraintes d’ordre financier et sécuritaire.
Reagan Ndota