Dans un contexte de crise sécuritaire marquée par l’agression rwandaise sous couvert du M23, Moïse Katumbi soulève la nécessité de recréer la confiance entre les principaux acteurs politiques et sociaux ainsi que les différentes communautés qui composent la RDC.
Le président d’Ensemble pour la République est convaincu que la RDC va gagner cette guerre. Cependant, il faut remplir certains préalables. Dans ce cadre, il appelle à prendre certaines mesures notamment sur le plan institutionnel. Il s’agit entre autres de « combattre vigoureusement l’ethnicisation et la tribalisation de l’Etat et des services publics ».
Katumbi demande à l’administration Tshisekedi de « mettre un terme à l’instrumentalisation des institutions, en particulier le pouvoir judiciaire, et libérer les prisonniers politiques et d’opinion, les opposants et les journalistes ».
Aussi, ajoute l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, il faut « réduire le train de vie de l’État et affecter prioritairement les recettes et ressources actuellement mobilisées au profit des victimes de la guerre et décréter les provinces de l’Est comme zones sinistrées et accélérer l’effort de leur intégration dans l’économie nationale ».
S’agissant de la cohésion nationale, il a appelé à sanctionner sévèrement tout discours de discrimination ethnique et d’intolérance contre les opinions politiques divergentes.
Dans la foulée, il a rappelé les principes de base qui guident son engagement politique en faveur du peuple congolais.
« 1. L’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo. Elle ne peut être violée ou remise en question. L’unité et l’inviolabilité des frontières de notre pays sont des principes intangibles et non négociables; 2. L’ordre institutionnel actuel fruit d’un long cheminement qui a conduit à l’adoption par référendum de la Constitution par le peuple. Au risque de conduire notre pays dans une grave instabilité, toutes les dispositions de cette Constitution doivent être respectées dans leur intégralité; 3. La légitimé du pouvoir relevant des élections et non du recours à la violence ou tout autre moyen arbitraire et inique. Le monopole de la détention des armes sur le territoire national relève des forces de défense et de sécurité étatiques. Aucun congolais n’a le droit de prendre les armes, constituer des milices ou des groupes armés; 4. L’égalité de tous les Congolais devant la loi et le bien public, quel que soit leur genre, éducation, langue, origine, appartenance à une ethnie, à une tribu, à une religion, à une minorité culturelle ou linguistique. Tous les Congolais ont droit à une égale protection de l’État et ne peuvent faire l’objet d’une quelconque mesure discriminatoire », a-t-il indiqué.
Reagan Ndota