Présent notamment au Golfe de Guinée, en Afrique du Nord, au Mozambique, en Ouganda et en Afrique du Sud, dans le cadre de la production du pétrole et du Gaz, Total Energies n’entend pas lancer des activités de production en République démocratique du Congo (RDC) qui dispose pourtant d’un potentiel de 22 milliards de barils sur l’ensemble des bassins segmentaires et 66 milliards de normo-mètres cubes de gaz dissous dans les eaux du Lac Kivu.
Alors que l’Afrique représente 30% de la production de la compagnie française, les opportunités qu’offre la RDC pourraient, sans nul doute, croître son chiffre d’affaires. Mais Total Energies évoque des raisons sécuritaires et évidentes qui ne permettront de répondre aux appels d’offres lancés par le gouvernement congolais.
« La RDC en l’occurrence, il n’est pas question ! Je l’ai affirmé plusieurs fois que nous n’irons pas en RDC, nous sommes pas candidat. Il n’y aura pas de RDC chez Total Energies pour diverses raisons ; des raisons sécuritaires, des raisons évidentes. Donc, la RDC et nous, c’est non ! J’ai beau le répéter , mais vous le redit solennellement que Total Energies ne sera pas en RDC pour faire du pétrole », a déclaré le président directeur général de cette compagnie, Patrick Pouyanné lors de son audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.
https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12448504_636b710f7efc7.commission-des-affaires-etrangeres–m-patrick-pouyanne-president-directeur-general-de-total-energ-9-novembre-2022
Cette décision ne surprend pas le député congolais Jacques Djoli qui fait remarquer que, Total Energies pompe déjà illégalement le pétrole congolais du Lac Albert à partir de l’Ouganda pour soutenir les projets EACOP et Tilenga, dont les ravages environnementaux et humains ont déjà été largement documentés en Ouganda et en Tanzanie.
« Total énergies ne peut et ne veut venir au Congo tout simplement parce qu il pompe déjà illégalement le pétrole congolais du lac albert a partir de l’ouganda pour assurer la rentabilité du coûteux et sulfureux projet EACOP ou Tilenga. Nous savons qui vous êtes: Birmanie, Irak « , a réagi Jacques Djoli.
La RDC a décidé de faire du pétrole un secteur clé de sa diversification. Le gouvernement congolais a lancé un appel d’offres de vingt-sept permis pétroliers et trois blocs gaziers.
« Le lancement du processus d’appel d’offres témoigne de notre volonté de mettre notre potentiel de ressources au service de notre pays », a déclaré le président Félix Tshisekedi, lors de l’inauguration, affirmant que la production de combustibles fossiles stimulerait le développement du géant d’Afrique centrale, dont l’économie était jusque-là tournée vers l’exploitation des ressources minières.
Reagan Ndota