Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi 9 décembre, une résolution prévoyant une exemption humanitaire à l’application de ses régimes de sanctions, y compris celui visant Daech et Al-Qaida.
C’est pour la première fois qu’une telle décision a été prise. Ainsi, les membres du Conseil ont décidé que le versement de fonds et la fourniture de biens et de services nécessaires à l’acheminement de l’aide humanitaire sont autorisés et ne constituent pas une violation des mesures de gel des avoirs qu’il a imposées.
La résolution précise que cette exemption vise à répondre aux besoins essentiels de l’ONU et de ses entités, des organisations internationales, des organisations humanitaires dotées du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale et des organisations non gouvernementales bénéficiant d’un financement bilatéral ou multilatéral participant aux plans d’aide humanitaire des Nations unies notamment.
Le texte demande que les prestataires bénéficiant de cette exemption fassent des « efforts raisonnables » pour réduire « au maximum » les avantages interdits par les sanctions, dont pourraient bénéficier les personnes ou entités désignées par le Conseil, en raison soit d’une « fourniture directe ou indirecte de l’aide », soit d’un « détournement ».
Cette exemption s’appliquera à toutes les mesures de gel des avoirs que le Conseil imposera ou renouvellera « en l’absence de décision explicite contraire », précise la résolution.
Rappelant l’importance de l’accès humanitaire et les difficultés rencontrées par les travailleurs humanitaires, la représentante des USA auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield a affirmé que cette résolution « historique » va permettre de sauver des vies.
Cette résolution, a-t-elle souligné, est « impartiale » et répond aux attentes de la communauté humanitaire.
Reagan Ndota