Ensemble pour la République aura un candidat à la présidentielle de 2023. Sans doute, Moïse Katumbi va être adoubé au cours du Congrès qui se tient à Lubumbashi, du 20 au 22 décembre 2022.
L’ancien gouverneur de l’ex-Katanga a promis de « mettre fin aux massacres » des Congolais, une situation dramatique qui perdure depuis plus de 20 ans, et de faire de la République démocratique du Congo « un havre de paix ».
Cependant, certains partisans du parti présidentiel (UDPS-Tshisekedi) laissent entendre que Katumbi est un « étranger » et par conséquent, « ne peut pas postuler à la magistrature suprême ». Ce que rejette Ensemble pour la République.
Francis Kalombo, coordonnateur du parti de Katumbi dans la ville de Kinshasa, confirme que le leader de son parti « est Congolais d’origine et mérite d’être candidat à tous les niveaux et il le sera ».
L’ancien député national rappelle que Moïse Katumbi avait été déjà élu aux législatives à deux reprises et au gouvernorat de l’ex-Katanga, et le président de la République (Félix Tshisekedi) avait ordonné qu’on lui resitue son passeport (ordinaire) confisqué sous le régime Kibila. Ce qui, à ses yeux, met fin à tout débat sur la nationalité de celui qui est surnommé « le prochain de la président de la RDC ».
« En 2023, c’est le peuple qui dira qui doit présider à la destinée de notre pays »
Directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu Etsu n’accorde aucune attention à ce qu’il qualifie de « tintamarre ». Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, il faut aller droit vers l’objectif, qui est de porter leur candidat à la magistrature suprême en 2023.
« Il faut aller droit vers l’objectif ! Le tintamarre de ceux qui veulent bâillonner la République décuple notre détermination. En 2023, c’est le peuple exerçant sa souveraineté qui dira qui doit présider à la destinée de notre pays, et non les cris d’orfraie des vautours chauves », a-t-il dit.
S’exprimant sur cette question de nationalité, Steve Mbikayi, ancien ministre de l’ESU, qui soutient la candidature du président Félix Tshisekedi, a laissé entendre que « s’il est vrai que Moïse Katumbi et consorts détiendraient d’autres nationalités auxquelles ils n’auraient pas renoncé, c’est seule la loi qui les disqualifiera ».
Selon l’article 10 de la Constitution, « la nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre ».
Une fois une président de la République, Moïse Katumbi a promis de bâtir un État juste, une République exemplaire où chacun pourra vivre en sécurité et dans la dignité, par le fruit de son travail.
Reagan Ndota