Le leader du parti Union démocratique africaine originelle (UDA/O), Claudel Lubaya a émis le vœu de voir l’année 2023 être celle d’introspection et de remise en question pour un sursaut démocratique.
Cette nouvelle année va marquer la fin du quinquennat du président Félix Tshisekedi. L’élu de Kananga estime que, « c’est le rendez-vous ultime pour dissiper les malentendus, apaiser les exaspérations, lever les doutes, fédérer les énergies et construire une alternative à même de susciter de l’espérance ».
Il a rappelé que « l’année 2022, qui arrive à termes dans quelques jours, aura été, comme les précédentes, éprouvante pour notre nation et pour certains d’entre nous ».
« L’Etat de droit a été grièvement menacé »
« Avec la spirale du chômage et la dégradation du pouvoir d’achat, l’angoisse nationale s’est accentuée. Le social s’est détérioré et la crise s’est aggravée. Les tensions se sont accrues. La Nation s’est fracturée et l’unité nationale s’est effritée. Notre vivre ensemble s’est sensiblement érodé », a-t-il expliqué dans son message de vœux.
Aussi, regrette Lubaya, l’Etat de droit a été grièvement menacé, la justice s’est dévoyée et a perdu ses lettres de noblesse.
« Garante du respect de la constitution et des droits fondamentaux des citoyens, la Cour constitutionnelle s’est disqualifiée du fait des arrêts dépourvus de toute pertinence juridique. L’espace politique s’est également rétréci et l’autorité de l’État s’est affaissée. Le pays continue à tourner en rond, emballé par la mystification, l’autocensure et le déni de réalité », a-t-il indiqué.
« Le pays est victime d’agression »
En 2022, a fait remarquer Claudel Lubaya, l’intégrité territoriale de la RDC et sa souveraineté ont été sérieusement affectées.
« Convoité et moqué par ses voisins, le pays est victime d’agression et de déstabilisation auxquelles il résiste tant bien que mal », a-t-il dit.
Cependant, au-delà de ce constat, précise-t-il, « il y a lieu d’indiquer que des progrès ont été enregistrés dans quelques secteurs de la vie nationale ».
« Mais ils n’ont pas été ressentis par le citoyen, durement frappé par la crise. D’immenses défis persistent », a-t-il ajouté.
Face à cette situation, Lubaya a appelé à donner un contenu social à l’alternance et tenter de muer les promesses en actes, à une année des élections et de la fin du quinquennat.
Reagan Ndota