« Les anciens présidents de la République élus sont de droit sénateurs à vie », cette disposition prévue à l’alinéa 7 de l’article 104 de la Constitution est brandie par le parti de Joseph Kabila pour rappeler au président Félix Tshisekedi arrivé fin mandat « qu’en décembre 2023, il sera sénateur à vie ».
Le secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Emmanuel Ramazani Shadary n’accorde aucune chance à Tshisekedi pour un deuxième mandat.
« Comme nous sommes dans une année électorale, le président de la République est déjà un président sortant et qu’en décembre, il sera sénateur à vie », a-t-il déclaré jeudi 5 janvier 2023, au cours d’une réunion élargie des secrétaires nationaux, des exécutifs communaux et quelques cadres de son parti.
Le premier quinquennat du président Tshisekedi arrive à son terme. Au PPRD, on juge largement négatif le bilan du cinquième président congolais. Ainsi, la formation politique de Kabila exige des élections inclusives, transparentes, crédibles et apaisées dans le délai constitutionnel, afin de placer des dirigeants compétents à la tête du pays.
Le PPRD prêt à activer l’article 64 de la Constitution
L’ancien parti présidentiel souligne qu’il n’acceptera pas un discours fallacieux du report des élections et d’exclusion intentionnelle des candidats au processus électoral en cours. Au cas contraire, menace-t-il, l’article 64 sera d’application.
« Ces élections doivent être inclusives. Donc, nous ne voulons pas qu’on nous présente ici, des motifs fallacieux pour dire que tel ne sera pas candidat. On ne doit pas forger des dispositions pour exclure, ça doit être exclusif, transparent et consensuel. Si on exclut un candidat parce qu’il y a ceci, on interprète mal la Constitution, là c’est comme si on nous demande d’appliquer article 64 de la Constitution », a indiqué le numéro 2 du PPRD.
L’article dispose que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ». Par ailleurs, il prévient que « toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi ».
Reagan Ndota