Dépossédées de leurs terres par l’Etat, les collectivités locales peuvent se réjouir d’avoir un défenseur de leurs droits. Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, est porteur d’un projet visant à réparer cette injustice.
Le leader de Nouvel Elan qui séjourne depuis samedi 7 janvier 2023, au Kongo central, poursuit la vulgarisation du volet foncier de son offre politique qui sera soumise aux Congolais lors des joutes électorales de décembre. Pour Muzito, il faut octroyer des titres de propriété aux communautés locales afin de leur permettre de contribuer à l’essor économique du pays.
« Ce n’est pas une façon de barrer la route à l’investissement étranger. Au contraire, c’est un moyen de contraindre tout exploitant de ces terres à associer les communautés locales en leur reconnaissant leur part en tant que des actionnaires à part entière avec comme capital la terre et ce qui s’en suit », a-t-il expliqué au cours d’une conférence débat organisée ce dimanche à Kisantu, dans le district de Lukaya.
Les populations de cette partie Ouest de la RDC ont validé le projet de Muzito et promis de s’en approprier. « C’est une proposition qui va rétablir les autorités traditionnelles dans leurs droits. Nous la soutenons. Désormais, nous accompagner l’ancien Premier ministre pour qu’ensemble, nous puissions la matérialiser », ont-elles déclaré.
Muzito a souligné qu’au regard de toutes les ressources dont dispose le pays, il est plus que nécessaire que les terres des communautés locales soient titrisées car, prévient-il, « c’est la seule façon d’éviter ce qui est arrivé aux noirs sud-africains qui représentent 90% de la population mais n’ont que 10% des terres ».
Les communautés locales ont besoin du titre légal pour pouvoir participer davantage à l’économie de marché. Et les lois sur la propriété foncière doivent tenir compte de leurs traditions profondément enracinées.
Reagan Ndota