L’étau se resserre autour du ministre congolais des Hydrocarbures, Didier Budimbu qui, lors d’une harangue à Lubumbashi, a invité la population de cette partie de la RDC à ne pas voter pour un candidat président de la République qu’il a qualifié d’ « une chauve-souris dont personne ne maîtrise ni la mère encore moins le père ».
Choquée par ce discours incitant « à la haine tribale et raciale contre des candidats présidents de la République qui seraient nés d’un parent à la peau blanche », Justicia Asbl exige des poursuites judiciaires contre ce membre du gouvernement et proche du président Félix Tshisekedi.
« Justicia Asbl, tout en invitant les instances judiciaires congolaises à faire poursuivre les auteurs de ces messages ségrégationnistes, comme le ministre Didier Budimbu, adjure également les autorités congolaises à garantir la jouissance pleine des droits garantis aux congolais d’origine, seraient-ils nés de l’un des parents étrangers », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Cette organisation de promotion et de protection des droits de l’homme et du droit humanitaire et de développement basée en RDC a noté avec regret qu’en cette période électorale, des messages de haine tribale et raciste soient devenus monnaie courante alors que la justice aurait dû se saisir de leurs auteurs afin d’être poursuivi et puni de manière exemplaire.
« Justicia Asbl regrette également que les autorités politiques et administratives encouragent ces attaques en se servant des slogans xénophobes comme » né de père et de mère » qui voudrait dire exclure des compétitions électorales tout congolais d’origine dont l’un des parents serait de nationalité étrangère », a ajouté l’ONG.
La structure de la société civile prévient que ces messages et pratiques racistes compromettent très dangereusement l’unité ainsi que la cohésion nationale et sont de nature à déboucher sur des atteintes physiques et des violations graves des droits de cette catégorie des citoyens congolais.
Reagan Ndota