Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a, lors de son intervention à la deuxième édition du sommet de Dakar, brossé sa vision pour la transformation de l’alimentation et de l’agriculture dans son pays.
La RDC dispose de près de 80 millions d’hectares de terres arables, 4 millions de terres irrigables, dont 1% seulement cultivé. L’agriculture paysanne occupe 70% de la population active.
Selon le Programme des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, avec cette potentialité, la RDC est capable de nourrir environ 2 milliards de personnes au monde. Malheureusement, le pays recours encore aux importations pour chercher à couvrir le déficit alimentaire.
Le chef de l’Etat congolais se veut rassurant. Selon lui, « la République démocratique du Congo est en marche » dans ce secteur. Félix Tshisekedi assure que son gouvernement a « identifié huit sites, où l’on va développer des zones de transformation agro-industrielle ».
« Le président de la République a également exposé sur la formation des brigades agricoles à installer dans chaque territoire de la RDC dans le cadre du Programme de développement des 145 territoires (PDL 145 T). Il n’a pas manqué de partager l’expérience de la production des semences de soja et autres produits de grande consommation ainsi que la formation des moniteurs », a précisé la présidence de la RDC
Par ailleurs, le président de la Commission de l’Union africaine a appelé à une vraie renaissance de l’économie agricole pour libérer l’Afrique de la dépendance extérieure.
« Dans le temps africain actuel, la souveraineté alimentaire et nutritionnelle devrait être l’âme de notre nouvelle libération de la dépendance alimentaire des fluctuations des marchés des cours céréaliers », a indiqué Moussa Faki.
Pour atténuer les effets de la guerre russo-ukrainienne sur la disponibilité alimentaire en Afrique, la Banque africaine de développement dit avoir immédiatement lancé une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars qui a approuvé des opérations pour 34 pays en 8 semaines.
« Pour accroître la production, il faut se focaliser sur les petits exploitants. Il faut un encadrement pour nos petits exploitants mais aussi pour nos jeunes », a suggéré le président centrafricain, Faustin-Archange Touadera.
Le président malgache Rajoelina a, quant à lui, laissé entendre que « la malnutrition et la famine tuent plus que les conflits armés ». Ainsi, fait-il remarquer, « un bon président est celui qui sait nourrir sa population ».
Reagan Ndota