Les élections en RDC doivent se tenir conformément au délai fixé par la Constitution, pas de glissement, a averti samedi le délégué général en charge des stratégies, questions politiques et électorales du parti Ensemble pour la République, quelques heures après que le président Félix Tshisekedi a affirmé qu’avec l’agression rwandaise, le processus électoral risque de connaître « un retard considérable qui impactera sur la date prévue par le calendrier ».
Chez les Katumbistes, le discours du président Tshisekedi tenu au cours de la conférence de presse qu’il a conjointement animée avec son homologue français, ne passe pas. Pour Salomon Idi Kalonda Della, la crise sécuritaire dans l’Est du pays « ne peut servir de prétexte pour retarder le processus électoral ».
Le Haut-représentant de Katumbi pour la région du Grand Kivu fait remarquer au chef de l’Etat congolais que « sans de vraies élections » qui, selon lui, est « un gage de bonne gouvernance », la crise sécuritaire « est condamnée à se répéter ».
Par ailleurs, SK est convaincu que « comme d’autres pays amis, la France peut jouer un rôle ds la pacification de l’Est de la RDC ».
Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il « n’y a aucune raison pour que les choses ne se passent pas dans de meilleures conditions ».
Pour le président français, il faut qu’il y ait « un processus loyal, une commission électorale nationale indépendante qui suive le processus avec des personnalités incontestables d’un point de vue politique et neutre ».
Un autre cadre d’Ensemble pour la République a aussi insisté sur la tenue de bonnes élections. Olivier Kamitatu, directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi, a souligné que la paix et les scrutins « transparents et inclusifs » permettront de sortir les Congolais de la misère.
« De tous les partenariats proposés par Emmanuel Macron aux Congolais, le tout premier devrait être l’engagement de la France à les aider à sortir de la misère abjecte dans laquelle ils vivent. La paix à l’Est et la tenue d’élections transparentes et inclusives en sont la condition », a-t-il dit.
Macron a soulevé la nécessité d’avoir des « systèmes d’enregistrement et d’organisation de vote qui soient aux meilleurs standards et qu’il y ait des observateurs régionaux et internationaux déployés partout avec peut-être une association des communautés religieuses pour que, de manière très locale, il puisse y avoir des observations dans chaque bureau de vote et qu’il y ait un processus de confiance qui soit mis en place ».