L’Ouganda va bientôt mettre fin à l’importation des véhicules du Japon et d’autres pays. Le président Yoweri Museveni qui a fait cette annonce mercredi à l’ouverture du forum d’affaires Lohana International a précisé que son pays « est sur la bonne voie en ce qui concerne la production de véhicules ».
« Nous avons conçu nos propres bus et voitures électriques. Je ne veux pas entendre parler d’assemblage, celui-là je ne l’accepterai pas. Nous devons fabriquer et fabriquer ici et non assembler », a indiqué le chef de l’Etat ougandais.
Yoweri Museveni est convaincu qu’avec la pleine exploitation des matières premières, l’Ouganda peut devenir la première économie mondiale, alors qu’il continue d’attirer des investisseurs disposés à soutenir sa stratégie d’ajout de valeur.
« Cette économie peut rapidement devenir une première économie mondiale. Elle entre maintenant dans le niveau de revenu intermédiaire, mais elle peut facilement aller plus vite. Pourquoi ? Parce que la base de matières premières est déjà importante », a-t-il expliqué, soulignant que le café rapporte à l’Ouganda 900 millions $ avec un potentiel de 10 milliards $.
En outre, il a affirmé que l’Ouganda se porte également bien sur la production d’acier.
« Pendant longtemps, nous n’avions pas d’investisseurs dans l’acier, mais maintenant, ils se précipitent pour développer une industrie sidérurgique à l’intérieur du continent africain afin que nous n’ayons pas à obtenir de l’acier de Chine, d’Ukraine ou d’Inde », a-t-il ajouté.
Le président ougandais a mis en évidence sept groupes clés de matières premières en Ouganda prêts à ajouter de la valeur. Il s’agit notamment de l’agro-industrie (fruits… graines oléagineuses, produits agricoles), des minéraux (minerai de fer, acier, cuivre, phosphates, cobalt, or, Nicol, lithium et niobium), des ressources en eau douce pour faciliter la pisciculture, des produits forestiers (meubles, panneaux de plafond, industrie du papier), secteur du savoir comme l’industrie automobile, le secteur des services et l’économie pathogène.
Le Forum international des affaires de Lohana surnommé « Africa Calling » a attiré plus de 750 élites commerciales et investisseurs de 139 villes, représentant 22 pays et de 29 entreprises et secteurs de services de l’influente communauté indienne Lohana mondiale.
Certains des pays représentés étaient: Inde, Kenya, Royaume-Uni, Tanzanie, Émirats arabes unis, États-Unis, RDC, Canada, Portugal, Oman, Angola, Mozambique, Soudan du Sud, Allemagne, Afrique du Sud, Madagascar et Ouganda.