Le haut-représentant du parti Ensemble pour la République dans la Grande Orientale (Bas-Uélé, Haut-Uélé, Ituri et Tshipo), Gratien de Saint-Nicolas dénonce des irrégularités dans le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs dans cette partie du territoire congolais.
Dans une déclaration faite jeudi 30 mars 2023, le cadre de la formation politique chère à Moïse Katumbi a fait remarquer que dans ces provinces issues du déménagement de la province Orientale, le processus d’enrôlement « est volontairement mal entretenu dans le but de réduire le nombre de sièges », notamment à l’Assemblée nationale.
L’élu de Bunia reproche à la centrale électorale d’avoir accordé « un délai peu réaliste règlementaire de 30, puis 15 jours » alors que cette partie du pays regorge un grand nombre d’électeurs.
A ce jour, fustige Iracan, « la CENI n’a pas encore atteint 70% du nombre attendu ». En outre, il a affirmé que les machines ont été livrées en petite quantité expressément par centre pour créer délibérément le retard dans le processus.
« Les machines tombent régulièrement en panne. Il s’observe un manque de techniciens appropriés pour la maintenance; le personnel technique peu qualifié. Engagé par trafic d’influence, il défavorise le rythme du travail; le processus lié au recrutement des agents a connu l’interférence politique et non l’expertise liée à la compétence; le monnayage par certains agents dans les différents centres d’enrôlement des électeurs; le déplacement des machines d’un centre à un autre pour favoriser certains acteurs du pouvoir », a dénoncé Gratien Iracan.
Face à cette situation, le député Iracan appelle la Commission électorale nationale indépendante à accorder un délai supplémentaire réaliste pour permettre à toute personne en âge cible de se faire enrôler.
« La CENI doit en outre corriger toutes les failles observées pour permettre une crédibilité et transparence dans le processus électoral », a-t-il insisté.