La République démocratique du Congo (RDC) tient à diversifier son économie qui, actuellement, dépend des ressources minières. Le vice-Premier ministre en charge de l’Economie se veut rassurant quant à ce. Selon Vital Kamerhe, « l’espoir est permis malgré les moments difficiles ».
L’économie de la RDC est largement dépendante du secteur minier : 95% de ses exportations sont des matières premières (principalement cuivre et cobalt). Cette forte exposition au secteur minier fait que le pays reste en situation de fragilité.
La réunion du Comité de conjoncture économique (CCE) présidée mercredi 5 avril par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a insisté sur la nécessité de divertir l’économie en dépit l’augmentation des recettes enregistrées dans le secteur minier. La RDC ne doit plus, précise Kamerhe, dépendre totalement des mines.
« Nous avons aussi abordé la problématique du secteur minier. Les recettes, certes, sont en hausse. Nous l’avons constaté aujourd’hui, à la suite du rapport présenté par madame la ministre des Mines, mais nous allons les augmenter davantage. Mais l’option qui est levée aussi, c’est la diversification de l’économie. Nous ne voulons plus être dépendant totalement des mines. Et un travail a été confié à l’ECOFIN. Ce travail a été commencé et il est fait par le ministre du Commerce extérieur, qui va nous le présenter très prochainement pour des décisions au niveau du gouvernement. Donc, ç’a été une bonne réunion. Et, l’espoir est permis malgré les moments difficiles », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le CCE a noté une accalmie relative au niveau du marché de change, et des biens et services. « Mais ce que le Premier ministre voudrait voir, c’est que tous ces efforts qui ont été faits et qui sont traduits en termes d’indicateurs macroéconomiques, se traduisent réellement en baisse des prix sur le marché des biens et des services », a souligné Vital Kamerhe.
S’agissant du secteur pétrolier, les membres du CCE ont fait remarquer qu’en depit du choc dû à la guerre en Ukraine, la population n’a pas senti la hausse des prix, « parce que le gouvernement a pris la politique de protéger le pouvoir d’achat ».
« C’est que le gouvernement a subventionné ces produits-là ici chez nous. C’est qui est un effort que les gens doivent retenir. Et nous allons, bien sûr, ouvrir les yeux pour savoir comment encadrer toutes les exonérations qu’on accorde à gauche, à droite, que ce soit dans le secteur pétrolier ou dans tous les autres », a souligné le patron de l’économie congolaise.
Vital Kamerhe a en outre rassuré que la question du maïs dans l’espace Katanga sera résolue avec le ministre du Commerce extérieur et beaucoup d’autres intervenants.