Candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023, Martin Fayulu Madidi n’entend pas transiger sur le délai constitutionnel. Pour l’ancien challenger de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018, les prochaines élections ne doivent nullement être reportées.
Alors que le président Félix Tshisekedi a affirmé qu’avec l’agression rwandaise, le processus électoral risque de connaître « un retard considérable qui impactera sur la date prévue par le calendrier », l’opposant réitère sa mise en garde.
Martin Fayulu qui a toujours revendiqué sa « victoire » à la dernière présidentielle, a rappelé à Félix Tshisekedi que « le mandat qu’il a usurpé, comme tout le monde l’a confirmé, prend fin le 23 janvier 2024 à minuit ».
Le président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) est catégorique. « Qu’il y ait élections ou pas », le successeur de Joseph Kabila « doit faire ses valises et partir à cette date là ».
« Nous ne transigerons pas sur le délai constitutionnel », a-t-il prévenu, au moment où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dit être en difficulté, notamment sur le plan financier.
Selon le président de la centrale électorale, les fonds des scrutins ont été « épuisés pour l’enrôlement des électeurs ».
« Nous carrément en cessation de paiement », a-t-il dit, précisant que le dernier décaissement des fonds par le gouvernement date d’octobre 2022.
Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont programmées le 20 décembre 2023. Pendant ce temps, la CENI poursuit l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs.