La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo, Bintou Keita a échangé, vendredi 12 mai à Kinshasa, avec l’opposant congolais, Moïse Katumbi. Cet entretien intervient 24 heures avant la grande marche de l’opposition contre la persistance de l’insécurité, la vie chère et le processus électoral chaotique.
Au cours de leur échange, la cheffe de la Monusco et le président du parti Ensemble pour la République ont évoqué la crise sécuritaire dans la partie orientale du pays marquée par l’agression rwandaise, à Kwamouth dans l’Ouest avec le conflit intercommunautaire et le processus électoral devant aboutir aux élections générales en décembre 2023.
S’agissant du volet politique, Moïse Katumbi a, selon nos sources, insisté sur la requalification du processus électoral. Pour l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, qui s’est lancé dans la course à la présidentielle, il faut, pour des élections transparentes et inclusives, avoir une centrale électorale « réellement indépendante » et une Cour constitutionnelle « neutre ».
Katumbi n’entend pas cautionner la fraude électorale qui, selon lui, est en train d’être préparée par l’équipe Kadima et l’administration Tshisekedi. Comme ses compères de l’opposition (Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sesanga), le leader d’Ensemble a exigé des élections crédibles, transparentes, apaisée et inclusives.
Au sujet de la situation sécuritaire, la position de Katumbi reste inchangée. Il s’agit de doter la République démocratique du Congo d’une armée forte, bien équipée, bien payée et bien encadrée.
Contrairement à Tshisekedi qui sollicite l’intervention extérieure, Katumbi appelle à « éviter de sous-traiter la défense de l’intégrité territoriale aux armées étrangères ». Par ailleurs, il propose de relancer le dialogue intercommunautaire et d’imprimer un nouveau cap à la diplomatie congolaise.