Candidat déclaré à présidentielle de décembre 2023, l’opposant Franck Diongo charge le président Félix Tshisekedi qui, dénonce-t-il, a voulu l’éliminer physiquement. Près d’un mois après sa remise en liberté, le président national du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) a déclaré que le régime Tshisekedi a monté de « fausses accusations » contre lui « dans le but de justifier sa forfaiture ».
Interpellé le 20 juin par les renseignements militaires à Kinshasa, Franck Diongo a passé 26 jours en détention, dont six à la prison de Ndolo et 20 dans le cachot des renseignements militaires.
Libéré le 15 juillet, l’opposant Diongo a affirmé ce dimanche 13 août qu’il était retenu captif par » Félix Tshilombo (le président de la République Ndlr.) » qui, selon lui, avait l’intention de se débarrasser physiquement d’un opposant historique et charismatique à son régime.
« Son objectif était de me mettre hors course pour les prochaines élections présidentielles dans lesquelles il se présente », a-t-il dénoncé, expliquant qu’aujourd’hui, il s’est avéré que son dossier est vide et n’a violé aucune disposition légale des faits qui lui sont imputés.
Dans ce contexte, fulmine-t-il, « il est inadmissible dans un Etat qui se veut de droit, que l’autorisation de poursuivre un paisible citoyen soit engagée par le commandant de la Garde républicaine, entérinée et autorisée par le président de la République ».
« Ceci m’amène à dire que sous le règne de Félix Tshilombo, nous assistons à l’instrumentalisation des éléments de nos Forces armées, ceux de la Police et des Services de sécurité. Nous assistons également à l’instauration d’une justice au garde à vous, qui, désormais fait que, face aux faibles, le plus fort soit toujours ‘‘le meilleur’’ sans aucune forme de procès », a-t-il tonné.
Ennuis de santé
Franck Diongo a révélé qu’il a des ennuis de santé par le fait que lors de sa détention « injustifiée » à l’ex-DEMIAP, des éléments des renseignements militaires l’ont perfusé par deux fois sans son consentement et en l’absence de son médecin personnel, de ses avocats et des membres de sa famille.
« Pour les perfusions, ils ont utilisé des produits dont j’ignore ni la teneur, ni même l’origine, à la suite desquels je suis tombé malade. Depuis ma sortie de la prison, je n’ai toujours pas recouvré ma santé alors que le jour de mon enlèvement, je me portais à merveille », relate-t-il.
Dans le but d’éviter le « pire », Diongo requiert une expertise médicale pouvant déterminer l’état de sa santé présentement.
Par ailleurs, il a affirmé qu’il reste imperturbable pour parfaire la volonté du peuple « qui a plébiscité ma candidature à la présidentielle de décembre 2023 ».